Comment donner confiance en soi à son enfant

Comment donner confiance en soi à son enfant ?

La confiance en soi n’est pas acquise à la naissance. Elle se construit par les liens qui se tissent avec les autres et par les expériences que l’on va vivre. La rédaction du magazine Pomme d’Api a identifié huit attitudes positives qui aideront votre enfant à prendre confiance en lui…

La confiance en soi, un atout pour bien grandir

Avoir confiance en soi ne veut pas dire rouler des mécaniques et “faire son intéressant”, comme le disent parfois les enfants. Avoir confiance en soi, c’est avoir intégré l’idée que “je suis unique et, à ce titre, j’ai de la valeur ” et que “je suis capable” (j’ai des compétences, je peux apporter des choses aux autres). Cette confiance en soi n’est pas acquise à la naissance. Elle se construit par les liens qui se tissent avec les autres, et particulièrement les adultes de l’entourage, et par les expériences que l’on va vivre. Aussi, le regard (la perception, l’attention) que portent les adultes sur les enfants a une incidence sur l’estime de soi de ces derniers. Voici huit attitudes positives qui aideront votre enfant à prendre confiance en lui…

Souligner ce qui est bien

Certaines personnes, pour reprendre l’adage, ne voient que le verre à moitié vide. C’est le cas de Marc. Face aux réalisations de ses deux enfants, il souligne toujours ce qui ne va pas :  “Regarde, là, ton coloriage… tu as dépassé !”, ou “Tu as renversé de la farine sur la table !” Ses enfants finissent par baisser les bras. Ils ont l’impression de ne jamais être à la hauteur des attentes de leur père.

Accordons aux enfants, a fortiori quand ils sont petits, le droit à l’erreur ! À leur âge, tout ou presque est nouveau, et pour réussir une chose, il faut la tenter plusieurs fois. C’est certain, les compliments et l’exagération “à l’américaine” ne nous sont pas familiers (“Well done!”, “Good job!”). Mais inspirons-nous des attitudes des entraîneurs sportifs et, comme eux, soulignons plutôt ce qui a été réalisé, avant d’aborder ce qui pourrait être amélioré. Pour intégrer le fait qu’il a la capacité de franchir des obstacles, l’enfant a aussi besoin d’entendre ce qu’il sait déjà faire : “Rappelle-toi, l’an dernier, tu avais besoin des petites roues à ton vélo !”

Se méfier du verbe être

Une bêtise a été commise. Dans notre façon de nous adresser à notre enfant, nous utilisons parfois des mots qui nous dépassent : “Tu es nul !”, “Mais qu’est-ce que tu es maladroit !”… Cela vaut aussi pour nous :  “Quelle imbécile je suis, j’ai encore oublié mes clés !” Qualifier l’acte ou le comportement, mais jamais la personne. Au lieu de s’écrier : “Tu es pénible, à la fin !”, dire plutôt : “C’est désagréable que tu refuses de t’habiller le matin.” Offrir ensuite une possibilité de réparation : “Je te donne l’éponge, et tu nettoies.”

Écouter son point de vue et ses émotions

Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api, février 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.“J’ai toujours peur que mon fils ait froid. Mais j’ai réalisé que c’était moi qui étais frileuse ! Lui sait très bien venir prendre son manteau si nécessaire.” Il s’agissait juste de changer de point de vue… De même, aider son enfant à décrypter ce qui se passe en lui l’aide à se connaître. Il peut s’agir de ce qu’il éprouve (“Tu es en colère” ou “Je vois que tu es triste”) ou de ce qui l’intéresse (“Tu aimes passer du temps à l’extérieur, tu as besoin d’être dehors”, “Les insectes te passionnent…”) Cela le légitime, “l’enracine dans sa singularité”, pour reprendre les termes du docteur Catherine Gueguen (voir réf. en fin d’article).

Mettre des mots sur les émotions aide l’enfant à les traverser. Dire : “Tu es en colère, tu n’es pas content parce que…” contribue souvent à l’apaiser et à accepter que son désir ne soit pas exaucé. L’écouter ne veut pas dire se plier à ses désirs : ce n’est pas parce qu’il ne veut pas prendre de bain qu’il doit rester sale. On peut proposer une douche ou une toilette de chat, en prévenant que le bain sera pour le lendemain.

Lui faire confiance

Dans la famille, Margot est la plus jeune. Elle a deux grands frères qui savent faire bien plus de choses qu’elle ! Pour lui faire sentir qu’elle aussi a des capacités, elle a ses missions à elle. On lui confie des tâches à sa portée : quand les enfants mettent la table, elle est chargée des serviettes et des petites cuillères. On l’intègre au groupe : oui, elle a bien sa place dans la famille. Cela lui donne des droits, mais aussi des devoirs. Et ses frères ne se privent pas de le lui rappeler : “Ce n’est pas parce que tu es la plus jeune que tu ne dois pas aider !” On la remercie :  “Ah, tu m’as bien aidée, grâce à toi, le gratin sera plus vite prêt !”… même si cela vous a pris plus de temps !

Encourager la découverte

“Attention ! Tu vas tomber !” Quel parent ne laisse pas échapper cette exclamation ? Mais comment apprendre à marcher sans prendre le risque de tomber ? Comment apprendre à faire du vélo ? Comment découvrir le monde en tenant toujours la main d’un adulte ? Mesurons les risques, et essayons de ne pas refréner la curiosité des enfants et leur élan de vie. Disons-leur plutôt : “Tu as vu, il y a des pierres qui peuvent déraper, mais si tu fais bien attention, tu peux y aller !” Évitons de briser leurs illusions par un “Ça ne sert à rien de faire une maison pour les escargots, ils n’y resteront jamais !”

Retenons-nous aussi de faire tout à leur place, sous prétexte que “ça va plus vite”. C’est sûr, notre patience est parfois mise à rude épreuve (les lacets, quel cauchemar !). Mais devancer leurs désirs, leur mettre leurs manteaux, attraper le verre, soutenir la carafe…, tout cela leur laisse penser qu’ils ne sont pas aptes.Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api, février 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.

Être positif ne suffit pas

Oscar tend un dessin à sa mère qui y jette un coup d’œil rapide et s’écrie :  “Magnifique ! Tu l’as fait à l’école ?” Son fils répond tristement : “C’est celui que je t’ai montré hier !” Notre mécanique “c’est beau !” finit par perdre tout poids. Plutôt qu’émettre un jugement de valeur (bien/pas bien) sur le résultat, soulignons l’intention et l’attention portée par l’enfant à la réalisation. Ainsi, l’enfant ne sera pas dépendant du jugement de l’adulte, mais se focalisera sur le plaisir qu’il y a pris, l’effort qu’il a fourni, sur sa petite victoire à lui. On ne grandit pas pour avoir des compliments, mais pour soi. Pour cela, autant décrire sa production : “Dis donc, tu y as consacré du temps !”, “Je vois que tu aimes beaucoup cette couleur”, “Tu as fait un boudin de pâte à modeler”… Cela évite aussi de s’exclamer : “Oh, quel magnifique cheval !” et de s’entendre répondre : “Mais c’est une sorcière !”

Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api, février 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.

Se retenir de comparer

Dans le couloir de la maternelle, les portemanteaux sont surmontés de petites étiquettes avec les prénoms des enfants. Depuis peu, la maîtresse de moyenne section a ôté les photos des enfants pour qu’ils s’entraînent à repérer la graphie de leur prénom. Une petite fille parcourt toute la file et déchiffre presque sans erreurs : “Samir, Sonia, Élie, Mélina…” Sa prouesse impressionne une maman qui se tourne vers son fils : “Regarde, ta copine lit tous les prénoms ! Et toi, tu ne repères même pas le tien !” Gardons en tête que tous les enfants ne se développent pas au même rythme, même si on a tous des curseurs en tête, comme en témoignent les conversations entre parents :  “Mon fils n’est pas très créatif, tu as vu comment il dessine les bonshommes ?”, “Ma nièce n’a marché qu’à 22 mois !”, “Ma fille sait déjà faire du vélo”… Ne le comparons pas aux autres enfants, mais seulement à lui-même :  que faisait-il avant, comment s’y prenait-il ? Face à une difficulté, un échec, on peut simplement dire :  “Tu n’y arrives pas pour le moment, mais tu vas t’entraîner, et tu y arriveras une prochaine fois.”

Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api, février 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.

Valoriser ce qui l’intéresse

Leurs occupations, et tout particulièrement leurs jeux, méritent toute notre considération : le jeu est une activité qui les aide à grandir, qui participe de façon essentielle à leur développement. Se déguiser, jouer au papa et à la maman, se concentrer sur un découpage, construire une tour de cubes, faire vivre des figurines dans une ville de Lego, imiter tel joueur de foot dans le jardin… À nous d’essayer de ne pas laisser entendre qu’il y a une hiérarchie entre les activités : jouer est un besoin aussi fondamental que manger ou dormir.
Au moment d’interrompre une de leurs activités, prévenons-les quelques minutes à l’avance : “On va bientôt manger. Dans 5 minutes, il faudra arrêter de jouer.” Si on a de la place, laissons-les profiter un peu de leurs constructions : quoi de plus attristant que d’avoir construit un univers de Kapla ou de poupées et de devoir les ranger immédiatement ?

Trois ouvrages pour aller plus loin

  • Le meilleur pour mon enfant – La méthode des parents qui ne lisent pas les livres d’éducation, de Guillemette Faure, les arènes.
  • Les lois naturelles de l’enfant – La révolution de l’éducation à l’école et pour les parents, de Céline Alvarez, éd. les arènes.
  • Pour une enfance heureuse – Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau, de Catherine Gueguen, Robert Laffont.

Le numéro de février du magazine Pomme d'Api pour les 3-7 ans et son supplément pour les parents sont en vente en kiosque à partir du 27 janvierLe numéro de février du magazine Pomme d’Api pour les 3-7 ans et son supplément pour les parents, en vente en kiosque à partir du 27 janvier.

“La confiance en soi, un atout pour bien grandir”,
supplément pour les parents du magazine
Pomme d’Api, février 2017.
Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.
Comment parler de son travail avec son enfant ?

Comment parler de son travail avec son enfant ?

Nos occupations d’adultes tiennent une bonne place dans nos paroles et dans notre vie familiale. Pourtant, nous ne prenons pas toujours le temps d’en discuter avec nos enfants. Au risque qu’ils s’en fassent une représentation… bien à eux ! Comment mettre des mots sur une réalité qui leur échappe… Les conseils du magazine Pomme d’Api.

Le travail a parfois bon dos

“Il faut que j’aille travailler !” C’est souvent par ces mots que nous justifions nos choix d’emploi du temps pour nos enfants : la cantine, le centre de loisirs, la nounou… Avouons-le, nous dégainons cet argument assez vite : il est pratique ! “Tu n’as pas envie d’aller à la maternelle aujourd’hui ? Ben oui, mais moi, je dois travailler.” Au risque de laisser entendre que “c’est pas moi, c’est mon travail !” Car il a parfois bon dos, le travail, surtout pour ceux qui culpabilisent à l’idée de se séparer de leurs enfants. “Heureusement que l’emploi du temps des parents échappe aux enfants ! s’exclame pourtant la psychologue Émilie Moreau-Cervera. Le parent doit avoir ses propres espaces d’épanouissement (amical, amoureux, professionnel…) en dehors de son enfant. Il est nécessaire que l’enfant l’intègre pour qu’il puisse, en s’identifiant à cet adulte, construire sa propre vie.”

À nous donc d’être vigilants et de ne pas présenter le “travail” comme une sorte d’instance toute-puissante qui happerait les parents. Pour la construction psychologique d’un enfant et pour sa vision de l’avenir et de la société, il vaut mieux lui expliquer que le travail que l’on exerce, on l’a souvent choisi, et qu’il est important pour nous. Mais choisir quelque chose ne signifie pas faire “tout ce que l’on veut”. Les enfants de l’âge Pomme d’Api imaginent pourtant que c’est ce qui les attend “quand ils seront grands”. Il est donc important d’expliquer que même les adultes composent avec la réalité et sont soumis à des règles, à des contraintes, des horaires.

“Tu fais quoi à ton travail ? - Vie professionnelle, métier… Comment en parler à son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - Supplément pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015Un besoin d’images concrètes sur le travail

L’enfant a besoin de se faire une représentation – même parcellaire et simplifiée – du travail de ses parents, pour que ce terme ne recouvre pas un mystère épais et angoissant. Heureux ceux qui ont un travail très concret : enseignant, médecin, artisan, journaliste même ! Heureux ceux qui fabriquent des choses qu’ils peuvent montrer à leurs enfants ! Tous les autres (la majorité) se heurtent à la difficulté d’expliquer des fonctions très abstraites, “je travaille dans un service d’administration, je gère le back-office de…”

Pour que nos récits soient parlants, surtout avec de jeunes enfants, autant faire des parallèles avec leurs propres vies. Ainsi les mérites respectifs des cantines des uns et des autres sont une bonne entrée en matière, tout autant que la description des collègues : “Pascal, il arrive toujours à moto, il a deux enfants…” Décrivez la pièce dans laquelle vous travaillez, et essayez de trouver quelques mots pour expliquer ce que vous faites : “Je suis devant un ordinateur, je passe du temps au téléphone, je circule en voiture pour rendre visite aux clients, j’ai des réunions…” On peut expliquer qu’on a un chef : “Toi, tu as un maître ou une maîtresse qui te dit ce que tu dois faire, moi, ma chef s’appelle Cécile”, ou qu’on n’en a pas : “Le directeur de l’école, il dirige ton école. À mon travail, c’est moi qui décide.” Si on en a la possibilité, organiser une visite familiale aura son petit succès.

“Tu fais quoi à ton travail ? - Vie professionnelle, métier… Comment en parler à son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - Supplément pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015Leur donner envie de grandir

Prenons aussi conscience que ce que nous disons de notre travail n’est pas toujours positif : “Pffff ! J’en ai ras le bol !”, “Aucune envie d’y retourner demain !”, “Mon patron, quel emmerdeur !” Qu’on le veuille ou non, l’image que se font les enfants de la vie d’adulte repose beaucoup sur ce que nous en laissons entrevoir. Et leur donne – ou non – envie de grandir. Insistons plutôt sur le fou rire partagé avec une collègue, sur tel projet réussi, sur ce qui nous plaît. Il ne s’agit pas là de taire les difficultés que l’on peut rencontrer dans notre vie professionnelle. De toute façon, un enfant détectera que son père ou sa mère a des soucis. Autant s’en ouvrir, sans s’appesantir : “Il y a parfois des tensions, au travail, comme toi, à la récré, quand tu te disputes avec d’autres. Mais on va discuter et je pense que ça s’arrangera.”

Que l’on traverse une période d’intense investissement professionnel qui nous accapare plus que d’habitude, ou – a fortiori – que l’on perde son emploi, il ne faut pas laisser l’enfant dans le silence. Comme le souligne Émilie Moreau-Cervera, “Ça fait partie de la vie d’un enfant qu’un parent traverse des phases difficiles.” Et un parent qui s’effondre ou qui passe soudain ses journées à la maison, est source d’une immense angoisse, car l’enfant ne lui trouve pas de sens. Il est donc important d’aborder la question avec lui : “Oui, je m’énerve beaucoup en ce moment parce que je suis inquiet : je n’ai plus de travail. Cela arrive, ce n’est pas de ma faute. Je vais rencontrer des gens pour m’aider à trouver un autre travail.” On lui permet ainsi, par la pensée, d’être un peu rassuré. Inévitablement, les discussions sur notre travail vont aussi nous amener au thème de l’argent. Si l’intérêt financier est réducteur et peu constructif pour un enfant, il n’en demeure pas moins central.

“Tu fais quoi à ton travail ? - Vie professionnelle, métier… Comment en parler à son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - Supplément pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015La question de l’argent

Émilie Moreau-Cervera conseille d’aborder la question par les choix que permet l’argent. Si on a trop peu, on peut avoir du mal à acheter ce dont on a besoin (un logement, la nourriture, l’électricité…). Si on en a un peu plus, on peut choisir l’endroit où l’on va vivre, acheter les choses dont on a besoin, et même parfois celles que l’on désire, sans en avoir vraiment besoin.

Pourquoi ne pas présenter les choses dans l’autre sens : parce qu’on a besoin de travailler pour gagner de l’argent, il est important de choisir un travail qui nous plaise. Et ça commence déjà à l’école : on y apprend des choses pour grandir, faire des choix, et pouvoir un jour s’occuper de soi tout seul. Certains parents font collection des désirs de métiers de leurs enfants au fil de l’âge. Ainsi, Solange a commencé par “ pompière ”, puis “ chevalière ”, ensuite elle a opté pour “ maman ”, “ chirurgien ” et enfin “ vétérinaire pour animaux en voie de disparition le matin ” et “ maîtresse l’après-midi ” ! Et si, devenus grands, ils ne font rien de tout cela, leurs rêves d’enfants et l’image du monde du travail qu’ils se seront forgée auront sans doute affûté leur volonté et consolidé leurs choix d’adultes.

“Tu fais quoi à ton travail ? - Vie professionnelle, métier… Comment en parler à son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - Supplément pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015

“Tu fais quoi à ton travail ? – Vie professionnelle, métier… Comment en parler à son enfant ?”
Texte : Anne Bideault – Illustrations : Peter Elliott
Supplément pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015

Rentrée en maternelle, les conseils de Pomme d'Api

Rentrée en maternelle : les conseils du magazine Pomme d’Api

Votre enfant entre en maternelle ? Le magazine Pomme d’Api décrypte les moments clés d’une journée d’école et vous aide à comprendre ce que ressent votre “grand”. Pour une rentrée en douceur des parents et des nouveaux écoliers… Extraits.

Rentrée des classes : écouter plutôt que questionner

Lorsqu’il allait à la crèche ou chez la nounou, vous aviez un récit précis avec moult détails de la journée de votre enfant. Le maître ou la maîtresse de maternelle, elle (ou lui), ne fait pas de compte rendu. “Le parent doit faire avec les six ou huit heures qui manquent à son ‘savoir’, avec le vide”, explique Françoise Guérin, psychologue clinicienne, qui trouve cette étape très importante surtout pour… les parents : “La maternelle fait d’abord grandir les parents. Ils deviennent parents de grands et doivent renoncer à leur désir de tout savoir sur leur enfant.”

“Alors, c'était bien l'école ?” et “L'abécédaire de la rentrée en maternelle” - Dossier réalisé par Anne Bideault - Illustrations : Pierre Caillou - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de septembre 2015.De fait, si certains enfants racontent spontanément (pas forcément l’essentiel, d’ailleurs), d’autres ne racontent que très peu. Leur façon d’appréhender le monde se passe encore de mots : ils sont dans leurs sensations, dans la construction de leur monde intérieur. “Il se peut que le trop grand désir de savoir de leurs parents les effraie, suppose la psychologue : en restant silencieux ou presque, ils s’en protègent un peu, et ils ont raison.” Car l’école, c’est leur monde à eux, leur intimité, l’endroit où ils peuvent évoluer à l’écart du regard de leurs parents. Il faut respecter cela et ne pas être déçu si l’enfant ne répond pas grand-chose aux questions qui jaillissent spontanément de la bouche des parents : “Alors, c’était comment l’école ?”, “Et la sieste ?”, “Vous avez mangé quoi à la cantine ?”…

Être à l’écoute de son enfant, être attentif à lui, ce n’est pas lui faire subir un interrogatoire mais l’observer : est-il à l’aise ? Lâche-t-il la main en arrivant à l’école ? Et son sommeil ? Son appétit ? Chante-t-il de nouvelles comptines ? Sa façon de jouer a-t-elle changé ? Si des choses vous surprennent, n’hésitez pas à en parler à l’enseignant ou l’Atsem. Et avant tout, faites-lui confiance et faites confiance à la maternelle !

L’abécédaire de la rentrée en classe de maternelle

De A comme “Accueil”, à V comme “Vêtements”, en passant par D comme “Doudou”, voici un petit décodage des moments et objets importants d’une journée d’école. Pour une rentrée en douceur des enfants et des parents…

A comme Accueil

Il y a bien un moment où il va vous falloir partir. Surtout, ne le faites pas en catimini, votre enfant se sentirait trahi ! Si vous redoutez ce moment, il ne faut pas hésiter à passer la main : si ça se passe mieux avec l’autre parent, avec la nounou, avec un grand-parent ou une voisine, n’hésitons pas à modifier un peu l’organisation ! Il est important d’être à l’écoute de nos propres émotions d’adulte : retrouver l’univers scolaire, qu’est-ce que cela éveille en nous : de bons ou de mauvais souvenirs ? Si ce sont de mauvais souvenirs, nous en laissons peut-être transparaître quelque chose dans nos attitudes, bien malgré nous. Se l’avouer peut déjà l’atténuer.

“Alors, c'était bien l'école ?” et “L'abécédaire de la rentrée en maternelle” - Dossier réalisé par Anne Bideault - Illustrations : Pierre Caillou - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de septembre 2015.Pour la maîtresse et l’Atsem, le passage de relais est important : suite aux nouveaux rythmes scolaires qui ont réaménagé la fin de journée, c’est parfois le seul moment où l’on peut échanger des informations sur l’organisation (“Il n’ira pas à la cantine, aujourd’hui, c’est sa mamie qui vient le chercher…”), sur l’état de la santé, du moral, sur les choses inhabituelles qui ont pu se passer à la maison.

C comme Classe

C’est souvent sur le temps de classe que l’on a le moins de détails… Si votre enfant vous dit qu’“il joue”, ne soyez pas déçu ! Les jeux proposés par les enseignants de maternelle sont du travail. Il y a des travaux dont on n’a pas de traces : une construction, un puzzle, une observation, une comptine mimée… tout cela ne se retrouve pas forcément dans un cahier !

Rappelons aussi que les âges d’apprentissage ne sont pas normés : il ne connaît pas tous les jours de la semaine ? Il ne distingue pas le rouge de l’orange ? Et alors ! “Je n’ai jamais rencontré un adulte qui ne savait pas ces choses-là, note Françoise Guérin. En revanche, j’ai pu constater qu’un enfant stressé se bloque et n’apprend plus rien.”

R comme récré

“Alors, c'était bien l'école ?” et “L'abécédaire de la rentrée en maternelle” - Dossier réalisé par Anne Bideault - Illustrations : Pierre Caillou - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de septembre 2015.Dans de nombreuses écoles, “petits”, “moyens” et “grands” sont ensemble durant la récré. Tout ce mouvement, cette agitation, ce bruit, en angoissent certains, d’autant plus que ce n’est pas toujours leur maîtresse qui surveille la récré ! Il faut leur conseiller de se tourner vers les adultes, voire de rester à leur proximité.

Rapidement, chacun trouve ses marques et s’habitue. S’il vous semble toutefois que votre enfant rencontre une difficulté, et qu’au bout de plusieurs semaines il a encore du mal à trouver sa place au milieu des autres, n’hésitez pas à vous tourner vers un psychologue. “À cet âge-là, ça va très vite. Dès la première séance, parfois, les choses se débloquent. Pour une carie, on va bien voir le dentiste sans attendre, non ?”, remarque Françoise Guérin.

S comme sieste

“Alors, c'était bien l'école ?” et “L'abécédaire de la rentrée en maternelle” - Dossier réalisé par Anne Bideault - Illustrations : Pierre Caillou - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de septembre 2015.Le début d’après-midi est à voir comme un temps de repos et de sieste pour les plus petits. Les conditions ne sont pas les mêmes qu’à la maison, chez la nounou ou même à la crèche, et les enfants n’ont pas toujours leur attitude habituelle : de gros dormeurs ne vont pas réussir à dormir en collectivité, de petits dormeurs, au contraire, vont bénéficier d’un effet d’entraînement. Tous, en tout cas, se reposent.

Certains enfants dorment (une heure et demie environ), d’autres ne s’endorment quasiment jamais, mais restent au calme au minimum trente minutes. Quoi qu’il en soit, le passage à une vie collective, en bien plus grands groupes qu’à la crèche, est très fatigant. La journée d’école est longue à l’échelle d’un enfant !
“Alors, c'était bien l'école ?” et “L'abécédaire de la rentrée en maternelle” - Dossier réalisé par Anne Bideault - Illustrations : Pierre Caillou - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de septembre 2015.Découvrez les mots : “Cantine”, “Doudou”, “Ensemble”, “Heure des parents”, “Motricité”, “Toilettes”, “Vêtement” dans le  magazine Pomme d’Api du mois de septembre 2015.

“Alors, c’était bien l’école ?” et “L’abécédaire de la rentrée en maternelle” – Dossier réalisé par Anne Bideault –
Illustrations : Pierre Caillou –
Supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de septembre 2015.
merci maitresse !

Bricolage enfant : 5 idées de cadeaux pour la maîtresse avec Pomme d’Api

La fin de l’année scolaire approche. Pour votre enfant, c’est bientôt le moment de dire au revoir à quelqu’un qui a beaucoup compté durant dix mois : sa maîtresse ou son maître. Pomme d’Api vous propose dans son supplément pour les parents du numéro de juin cinq cadeaux à fabriquer ensemble. Extraits…

“C’est trop bon de sentir qu’ils ont mis tout leur cœur pour nous faire un cadeau !”

“Ce qui me fait le plus plaisir, raconte Muriel, maîtresse à Gennevilliers (92), c’est qu’ils y aient pensé. Peu importe le cadeau.” Les maîtresses et les ATSEM que la rédaction de Pomme d’Api a questionnées ont toutes raconté leur émotion de recevoir un petit cadeau le dernier jour de l’année.

“C’est trop bon de sentir qu’ils ont mis tout leur cœur pour nous faire un cadeau ! s’exclame Myriam, qui enseigne en CP. Je suis fan des messages qu’ils écrivent spontanément !” Les présents qui les touchent le plus sont ceux que l’enfant a fabriqués lui-même : “[…] le petit bracelet, le collier coloré… Je les porte toute la journée dans la classe, ils sont tellement fiers !” se souvient Laurence, qui s’occupe d’une petite section.

Nathalie, maîtresse en grande section, a les larmes aux yeux en pensant à ce dernier jour de classe : “En plus, mes élèves changent d’établissement. Ce n’est pas comme si je pouvais les revoir dans la cour l’année suivante !” Dès le début du mois de juin, elle s’avoue partagée entre le soulagement de voir les vacances approcher et l’appréhension de se séparer des enfants. Alors même si, presque chaque matin, une petite main lui tend un dessin, un bouquet, un caillou…, pour le dernier jour, on peut marquer le coup, ça l’aidera à passer le cap !

Cinq cadeaux (presque) entièrement réalisés par les enfants

Tous les bricolages que nous vous proposons ont été réalisés par des enfants. Un conseil : prévoyez plusieurs mercredis ou samedis, et attendez-vous à mettre vous aussi la main à la pâte…
La fin de l’année scolaire approche. Pour votre enfant, c’est bientôt le moment de dire au revoir à quelqu’un qui a beaucoup compté durant dix mois : sa maîtresse ou son maître. Pomme d’Api vous propose dans son supplément pour les parents du numéro de juin cinq cadeaux à fabriquer ensemble. Extraits…

  • Idée n° 1 : Un bol éphémère à friandises (pour les parents qui aiment mettre la main à la pâte)
    Ce qui plaît aux enfants dans ce bricolage : la fabrication de la “colle”, (ah ! la patouille !), l’application des bandes, (prévoir de finir soi-même !), la peinture.
  • Idée n° 2 : Des petits fours super chics (pour les parents qui n’ont pas le temps)
    Ce qui plaît aux enfants dans ce bricolage : manger les marshmallows, les tremper dans le chocolat, les décorer !
  • Idée n° 3 : Un cadre-souvenir en carton (pour les parents bricoleurs du dimanche)
    Ce qui plaît aux enfants dans ce bricolage : choisir les papiers, découper ou déchirer les bandes, manipuler la colle au pinceau (mais… ils se lassent vite !).

→ Téléchargez ces trois idées de cadeaux extraites du supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin

  • La fin de l’année scolaire approche. Pour votre enfant, c’est bientôt le moment de dire au revoir à quelqu’un qui a beaucoup compté durant dix mois : sa maîtresse ou son maître. Pomme d’Api vous propose dans son supplément pour les parents du numéro de juin cinq cadeaux à fabriquer ensemble. Extraits…Idée n° 4 : Un goûter en kit (pour les parents qui aiment faire les courses)
    Ce qui plaît aux enfants dans ce bricolage : verser couche par couche les ingrédients (prévoir de les mesurer tous dans des bols différents pour que l’enfant soit ensuite autonome), décorer l’étiquette, réaliser aussi la recette pour leur goûter à eux !
  • Idée n° 5 : Une boîte à trésors de récup’ (pour les parents très très très minutieux)
    Ce qui plaît aux enfants dans ce bricolage : jouer avec les bouchons, choisir et enfiler les perles pour la maîtresse, imaginer ce que l’on pourrait mettre dans la petite boîte…

Cahier parents Merci maîtresse !Découvrez comment réaliser ces idées de cadeaux dans le supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2015.

“Merci maîtresse, 5 cadeaux à fabriquer ensemble” –
Dossier et photos réalisés par Anne Bideault
Illustrations Robin – Supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de juin 2015

 

Pourquoi y'a-t-il du yoga dans Pomme d'Api ?

Pourquoi y a-t-il du yoga dans Pomme d’Api ?

Et si vous faisiez une pause avec la petite séance de yoga proposée par Pomme d’Api dans son supplément pour les parents ? Laissez-vous guider, tout est expliqué pour découvrir avec les enfants les bienfaits de postures très faciles. Extraits et présentation de cette rubrique, à retrouver chaque mois dans Pomme d’Api.

La première rubrique de yoga de la presse pour la jeunesse

“Maman, je suis allée faire ma respiration du ventre dans ma chambre au lieu de me disputer avec ma sœur”. Oui, oui… nous sommes bien dans la vraie vie avec ce témoignage d’une maman citant sa fille de 4 ans lectrice de Pomme d’Api… et de la rubrique “Petit Yoga”.

Depuis sa création, Pomme d’Api  a toujours eu le souci de s’adresser à tous les sens en éveil de l’enfant, car rien de plus naturel pour lui que bouger, jouer, respirer ! Déjà dans les années 1980, les comptines à mimer de Pomme d’Api intégraient le corps comme un moyen d’ouverture et d’invitation à la maîtrise de soi. Et mieux connaître son corps et ses ressources méconnues peut aider un enfant à ne pas se laisser submerger par le tumulte intérieur de ses émotions.

“Le Petit Yoga” d’aujourd’hui, magnifiquement illustré par Ilya Green, s’inscrit dans cette tradition au cœur du projet de Pomme d’Api pour ses petits lecteurs : s’adresser à leur être tout entier, cœur, tête et corps !

Une pause pour toute la famille chaque mois

C’est avec Élisabeth Jouanne, professeure de yoga et institutrice en maternelle, que Pomme d’Api  a imaginé la première rubrique de yoga de la presse pour la jeunesse ! Et depuis 2008, elle en conçoit chaque mois les pages. Pratiquant le yoga en classe depuis près de 20 ans, Élisabeth Jouanne a vite mesuré les ressources insoupçonnées de ces “exercices du corps” – c’est ainsi qu’elle le présente dans sa classe. “S’occuper du corps aide le cerveau à mieux fonctionner. Dans ma classe, je sens que les enfants sont plus concentrés, ils écoutent mieux”.

À la maison, les postures de la rubrique du “Petit Yoga” permettent aux enfants de se calmer et de se détendre, mais aussi de prendre conscience de leur corps et de se construire une image positive d’eux-mêmes.

Avec le supplément pour les parents “spécial yoga” de Pomme d’Api du mois de mai 2015, l’enfant devient tortue, bouge comme un papillon, s’enroule comme un hérisson ou s’ouvre comme un cadeau… Et s’il le fait avec Papa ou Maman, imitant les mouvements de son parent, c’est encore mieux ! Simple et ludique, chaque posture se raconte comme une histoire et se pratique comme un jeu, car un enfant ne “fait” pas du yoga, il “joue” au yoga ! Une invitation à faire une pause en famille sans perdant, ni gagnant… et dont tout le monde bénéficie !

Les petits conseils d’Élisabeth Jouanne pour la séance de yoga

Préalable indispensable à cette petite séance de yoga : que l’enfant soit partant et que le parent soit pleinement présent !

  • Le lieu : un endroit calme et tranquille.
  • Le moment : à distance du coucher ou d’un repas.
  • La durée : de 3 à 20 minutes. Quand l’enfant en a assez, on arrête. L’important est d’essayer de ritualiser ce moment, comme un rendez-vous régulier. Une fois par semaine, par exemple, le week-end.
  • État d’esprit : pas d’obligation de résultat ! La posture n’est pas parfaitement “comme sur le dessin” ? Si l’enfant ne se fait pas mal, laissez faire… Il faut juste veiller à ce que l’enfant adopte ou quitte sa posture en douceur. “C’est bien de laisser l’enfant libre d’inventer, d’être créatif avec son corps”, souligne Élisabeth Jouanne.

Le toboggan

Le toboggan est une posture très tonifiante, à éviter avant le coucher !Yoga : cinq postures faciles pour un atelier yoga en famille - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de mai 2015 - Illustrations Ilya Green

Le papillon

Cette posture amusante donne la bonne habitude de se tenir droit, sans pour autant “raidir” l’enfant. Elle peut être proposée le matin ou en journée. Elle aide l’enfant à se concentrer.Yoga : cinq postures faciles pour un atelier yoga en famille - Supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api de mai 2015 - Illustrations Ilya Green

Pratiquer le yoga avec ses élèves

Pour les enseignants qui souhaitent pratiquer le yoga avec leurs élèves, Bayard éducation a élaboré la mallette pédagogique “Le yoga des petits” qui contient :

  • 16 posters avec 16 postures simples ;
  • 1 poster du corps humain ;
  • 16 fiches pédagogiques cartonnées ;
  • 1 guide pédagogique ;
  • 1 DVD de vidéos tournées en classe.
Anne Ricou, rédactrice en chef du magazine Pomme d’Api et Élisabeth Jouanne – “Yoga : cinq postures faciles pour un atelier yoga en famille”, supplément pour les parents, Pomme d’Api, mai 2015 – Illustrations Ilya Green
Permis de dormir. Illustration : Pascal Lemaître

Téléchargez un nouveau “Permis de dormir”

Dans son numéro de février de Pomme d’Api, votre enfant a découvert un petit “permis de dormir” à découper. Vous pouvez en imprimer d’autres exemplaires en téléchargeant ce fichier…

Illustrations : Pascal Lemaître