Le gâteau d’anniversaire du chef Mounir. Photo : Hélène David

Le gâteau d’anniversaire du chef Mounir en exclusivité pour Pomme d’Api !

Voici une recette de gâteau d’anniversaire qui va laisser de très bons souvenirs ! Mounir, vainqueur de la saison 2 du Meilleur pâtissier sur M6, l’a réalisée pas à pas pour Pomme d’Api… sous les yeux gourmands de son fils et de notre journaliste. Laissez-vous guider, tout est expliqué !

La recette du gâteau d’anniversaire du chef Mounir en exclusivité pour Pomme d’Api ! © Hélène DavidUn gâteau de chef créé pour Pomme d’Api

Une résidence tranquille de la banlieue d’Avignon et, au bout d’une longue coursive, c’est Mounir, 31 ans, qui nous ouvre la porte. Le vainqueur de la dernière saison du Meilleur pâtissier est suivi de près par Adam, bouille malicieuse au même sourire que son père. Ce petit bonhomme de 4 ans est d’ailleurs le déclencheur de l’aventure culinaire de Mounir.

Anne, la journaliste de “Pomme d’Api”, en pleine dégustation, avec Mounir et son fils Adam.Au cours de l’émission qui a battu des records d’audience – plus de 3,3 millions de téléspectateurs lors de la finale – Mounir avait en effet raconté s’être mis à la pâtisserie à la naissance de son fils. “Mon premier flan pour Adam fut une vraie catastrophe. J’avais manqué de patience et oublié de le laisser reposer. Vexé, je me suis levé tôt le lendemain pour recommencer.” Et ainsi de suite…

Volontaire, têtu et perfectionniste, Mounir a continué sur sa lancée : “Je me suis mis à cuisiner de la pâtisserie pour ceux que j’aime.” Chez lui, Mounir n’a pas un seul livre de recettes. “J’ai tout appris sur Internet, explique-t-il (voir ci-dessous). Et tout ce qui me plaît, j’aime le faire goûter.” Alors Pomme d’Api a goûté pour vous son gâteau d’anniversaire. Et se souvient encore… du moelleux du financier et de la douceur de la double couche de crème !

Cette recette de chef pâtissier demande deux heures de préparation. Pour une version plus simple : optez pour une seule crème, sans le chocolat !

1. La pâte à financier

• Ingrédients  : 5 blancs d’œufs, 95 g de poudre d’amande, 155 g de sucre glace, 60 g de farine, 150 g de beurre, 125 g de myrtilles.

1. Commencez par réaliser un beurre noisette, en faisant cuire le beurre. © Hélène DavidCommencez par réaliser un beurre noisette, en faisant cuire le beurre (1). À feu moyen puis à pleine puissance, le beurre fondu crépite et va prendre une couleur et odeur noisette. La fin de la cuisson se repère aussi à l’oreille : le beurre chante dans la casserole, puis c’est le calme plat. Des résidus de beurre se forment et tombent au fond de la casserole. La cuisson est alors terminée.

Préchauffez le four à 170 °C (thermostat 5-6). Dans un saladier, mélangez les blancs d’œufs avec les poudres (amande, sucre, farine), puis ajoutez le beurre noisette en plusieurs fois. Quand le mélange est homogène, versez-le dans un moule puis parsemez la pâte de myrtilles (2-3-4). Enfournez pour environ 20 minutes.2-3-4. Mélangez les blancs d’oeufs avec les poudres, puis ajoutez le beurre noisette en plusieurs fois. Quand le mélange est homogène, versez-le dans un moule puis parsemez la pâte de myrtilles. © Hélène David

2. La crème vanille

• Ingrédients  : 15 cl de crème liquide entière, 2 jaunes d’œufs, 40 g de sucre, 1 gousse de vanille, 2 feuilles de gélatine, 125 g de mascarpone.
5. Réalisation de la crème anglaise. © Hélène David
6. Réalisation de la crème anglaise. © Hélène DavidRéalisez une crème anglaise (5-6)  : chauffez la crème fraîche avec la gousse de vanille et ses grains. Dans un saladier, mélangez au fouet le sucre avec les jaunes sans attendre car le sucre fait cuire les œufs. Lorsque la crème arrive à ébullition, la verser sur le mélange et battre au fouet à nouveau. Puis faire cuire doucement l’ensemble “à la nappe” (voir explications ci-dessous). Hors du feu, ajoutez et mélangez à la crème anglaise la gélatine préalablement trempée dans de l’eau froide (7). Mettez un film alimentaire pour éviter la formation d’une croûte (8). Puis réservez au frais jusqu’à complet refroidissement (au moins 1 heure). Au moment du montage, mettez la crème anglaise et le mascarpone bien froids dans un bol et faites mousser au batteur (9). Remplissez une poche munie d’une douille.7. Mélangez à la crème anglaise la gélatine. 8. Mettez un film alimentaire pour éviter la formation d’une croûte. Réservez au frais. 9. Mettez la crème anglaise et le mascarpone bien froids dans un bol. © Hélène David

La cuisson à la nappe
La cuisson “à la nappe” est importante pour la crème anglaise. Elle cuit sur un feu très doux et on doit la remuer sans arrêt avec une spatule en bois. La crème s’épaissit. Quand elle est prête, elle doit napper parfaitement la spatule en bois. Pour vérifier, on peut aussi tracer un trait avec le doigt sur la spatule, s’il reste net et visible, la cuisson est bonne !

3. La crème légère au mascarpone

• Ingrédients  : 20 cl de crème liquide entière, 180 g de mascarpone, 35 g de sucre glace, 1 gousse de vanille.

Montez au batteur, la crème liquide, le mascarpone, la vanille et le sucre glace en Chantilly et remplissez une poche munie d’une douille.

4. Le disque au chocolat rouge (facultatif)

• Ingrédients  :  200 g de chocolat blanc, du colorant alimentaire liquide rouge.

Faites fondre le chocolat et ajoutez du colorant rouge. Puis étalez-le finement sur une feuille de cuisson. Placez au frigo pendant 30 minutes et découpez délicatement un disque du même diamètre que le financier. Gardez les restes pour la déco.

5. Le montage

10. Déposez la crème vanille en petites boules sur le financier. © Hélène DavidDéposez la crème vanille en petites boules sur le financier(10), puis posez le disque de chocolat (11). Dressez ensuite la crème légère avec la douille (sur le disque ou directement sur l’autre crème) en donnant des mouvements de zigzag(12). Parsemez enfin de fruits rouges et d’éclats de chocolat (13).11. Posez le disque de chocolat. 12. Dressez la crème légère avec la douille. 13. Parsemez de fruits rouges et d’éclats de chocolat. © Hélène David

Les sites sur lesquels Mounir a tout appris… La sélection du chef !

Des définitions simples des termes techniques, des leçons d’experts, des recettes de chefs en vidéo et un forum plein de conseils à partager entre gourmands…

Le + : des cours de cuisine en ligne et des recettes pour enfants.

Le + : de nombreuses vidéos et des diaporamas de recettes pas à pas.

Albarock, le chef du restaurant du même nom est un passionné de desserts. Il propose des recettes en vidéo.

Autre astuce de Mounir : associer le nom d’une pâtisserie à celui d’un grand chef sur un moteur de recherche. Ex. : mi-cuit au chocolat/Michalak, cake aux fruits/Pierre Hermé, Paris- Brest/Lignac, etc.
Le Meilleur Pâtissier, Mounir, Les secrets de ses recettes, 128 pages, M6 Éditions, 15 €
Le livre de l’émission “Le meilleur pâtissier”
Le Meilleur Pâtissier, Mounir, Les secrets de ses recettes, 128 pages, M6 Éditions, 15 €.

Près de 50 recettes : des desserts orientaux, des classiques revisités, des desserts festifs et 4 plats salés.

Texte d’Anne Ricou – Photos Hélène David – Supplément Parents Pomme d’Api – Mai 2014

Découvrir d’autres recettes de Pomme d’Api

Disputes entre frères et sœurs - Illustration Peter Elliot

Disputes entre frère et sœur : comment réagir ?

Vos enfants n’arrêtent pas de se disputer… Que faire face à ces conflits qui pèsent sur l’ambiance familiale ? Les conseils de Pomme d’Api.

Quand intervenir dans les disputes entre frère et sœur ?

J’avoue, j’ai du mal avec les disputes. Quand le volume sonore augmente, quand la tension monte, que les dents et les poings se serrent, j’ai du mal à ne pas intervenir. Avant même que les gestes ne se fassent brutaux, je m’entends dire : “Tsss tsss, si vous n’arrivez pas à vous entendre, changez d’occupation !” ou “Eh ! Oh ! Séparez-vous : toi, sur le canapé, et toi, au bureau !”

Ma petite voix intérieure (celle, bien connue, du parent qui culpabilise) me sermonne alors : “Attends de voir, si ça se trouve, ils vont trouver une solution tout seuls… Ne serais-tu pas en train de brider leur expression ? Il ne faudrait pas qu’ils cessent de s’autoriser à exprimer leurs rancœurs juste pour te faire plaisir…”

Les psychologues vont d’ailleurs dans ce sens. Une dispute, c’est sain ! Déjà, parce que s’il y a dispute, il n’y a pas indifférence : cela prouve l’existence d’un lien, d’un attachement, d’une relation. Et deuxièmement, ces accrochages sont “une initiation à toutes les relations sociales pour toute la vie”, comme le résume le psychologue Daniel Coum, dans son livre Du bon usage des conflits (Milan, 2009).

Bon, donc je ne coupe pas court à la dispute avant même qu’elle ait vraiment commencé… En revanche, si la situation se bloque sans qu’aucune échappatoire ne se dessine, je m’invite dans la conversation. A fortiori quand elle dégénère vers la violence !

Comment ne pas attiser les rivalités entre frères et sœurs ?

Disputes entre frère et sœur : comment réagir ? - Illustration : Peter Elliott
Parfois, je le confesse, je hurle : “C’est pas bientôt fini !” L’effet de sidération est immédiat et le silence se fait. Ça soulage, mais… le conflit n’est pas réglé. Chaque belligérant en ressort insatisfait (il n’a pas été écouté, il a été obligé de céder).

Il m’arrive aussi de demander bêtement : “Qui a commencé ?”, ouvrant les vannes d’un long échange de “C’est pas moi, c’est elle, c’est lui !” Acculée à prendre parti pour l’un contre l’autre, je sens bien que je ne fais qu’attiser la rivalité initiale.

Ce piège-là, les enfants savent d’ailleurs très bien s’y prendre pour nous y faire tomber : “Maman…, Amélie m’a pris le livre que j’avais choisiiiiii”, ou : “Papa, Hector m’a poussé du canapéééé !” Quel regard victorieux est alors lancé à l’adversaire quand l’adulte intervient dans le sens attendu : “Hector, tu t’excuses” ; “Amélie, tu lui rends son livre.” Le perdant éprouve alors un fort sentiment d’injustice et de jalousie.

Oui, nos façons de réagir peuvent aussi nourrir les querelles. Pourtant, il est parfois urgent d’intervenir. Comment s’y prendre ?

Rester neutre…

“Déjà, explique Nathalie, qui a trois enfants âgés de 5 à 9 ans, les règles de la maison ont été discutées et sont connues de tous. Cela désamorce les conflits de territoire. Ainsi, chaque enfant est le chef dans sa propre chambre. Autre exemple : si on veut utiliser un jouet, il faut obtenir l’accord du propriétaire, le lui rendre en bon état et dans un délai raisonnable.”

Mais quand les chamailleries éclatent malgré tout, et “qu’ils se tirent les cheveux, se castagnent, je suis bien obligée d’intervenir”, sourit Pascaline en parlant de ses deux derniers, de 5 et 6 ans, “de vrais petits chiens”. Rompue aux disputes, avec quatre enfants en moins de six ans, elle se fixe pour ligne de conduite de rester neutre : “Je les sépare quand ils deviennent violents, mais je refuse de prendre parti. C’est à eux de trouver une solution.”

… et prendre les disputes des enfants au sérieux

Une attitude prônée par Adele Faber et Elaine Mazlish, deux mamans américaines dont l’ouvrage sur les conflits entre enfants est une référence (voir en fin d’article). Elles recommandent aux parents de prendre les disputes de leurs enfants au sérieux, sans les minimiser par des termes comme “enfantillages”, “gamineries”, “broutilles”… Ainsi, il peut parfois suffire d’écouter attentivement le point de vue de chaque adversaire, sans porter de jugement ni interrompre, pour que la situation s’apaise. Cela leur montre déjà que l’on peut dire les choses avec des mots, sans injures ni recours à la violence physique.

Mais quand les émotions débordent tellement que la parole est difficile, on peut user de moyens d’expression détournés. Il m’est arrivé de dire : “Je ne peux pas te laisser frapper ta sœur. Si tu as besoin de taper, tape sur les coussins du canapé.” Les plumes ont volé pendant un bon quart d’heure, mais l’exutoire était salutaire et a ouvert la discussion.
Disputes entre frère et sœur : comment réagir ? - Illustration : Peter Elliott
Autre technique, faire dessiner : “Ton petit frère a découpé ta poupée. Dessine-moi ta colère.” Quel qu’en soit le mode, prendre acte des sentiments éprouvés par chacun est bénéfique : “Ah, je vois que tu es en colère, tu es triste, tu ne te sens pas respecté parce que…” Par exemple, un enfant irrité par la présence du nouveau-né de la famille qui accapare inévitablement ses parents, sera soulagé d’entendre : “Tu as le droit d’être énervé par lui et d’avoir envie qu’il ne soit pas là, je comprends.” Cela le déculpabilise.

Enfin, une fois que chacun a exprimé son point de vue, comment conclure ? Alors que je travaillais à cet article, j’ai testé à la lettre la méthode Faber et Mazlish. En présence des deux adversaires, j’ai donc dit : “Ah oui, je vois, c’est un problème. Vous voulez jouer ensemble mais pas à la même chose. Comment faire ? J’ai confiance, je suis sûre que vous êtes capables de trouver une solution qui vous convienne à toutes les deux.” Et j’ai quitté la pièce, comme c’est conseillé dans le livre. Moins d’une minute après, une solution avait été trouvée : on joue d’abord à un jeu, puis on change. Évident ? Pour nous, oui. Pour mes filles, le fruit d’une concertation.

Les disputes : un chemin rocailleux vers la fraternité

La dispute passée, il n’en reste pas moins qu’un climat de tension n’est pas agréable et met les nerfs à vif. “Quand ils se disputent, avoue Sylvie, je ne peux pas m’empêcher d’y voir un présage de leur relation à l’âge adulte et ça m’angoisse !”

Cette mère de quatre enfants se rassurera en entendant Daniel Coum conclure : “La fraternité ne peut naître que si les conflits ont pu suffisamment s’exprimer pour que s’apprenne peu à peu l’art d’être ensemble.”

Les disputes ont cela de positif qu’elles initient à l’acceptation des différences, au partage, à la négociation, à l’échange, surtout si les parents y incitent leurs enfants. Autant de compétences sociales utiles à l’âge adulte, non ?

À lire…

Jalousies et rivalités entre frères et sœurs – Comment venir à bout des conflits entre vos enfants, d’Adele Faber et Elaine Mazlish, Stock.

Avec un pragmatisme très américain, les deux auteurs décryptent les attitudes parentales face aux disputes de leurs enfants et donnent de multiples pistes pour ne pas les attiser, pour aider les enfants à résoudre leurs différends. Très efficace pour améliorer l’ambiance familiale.

Anne Bideault – Illustrations Peter Elliot – Supplément Parents Pomme d’Api – Juin 2014
Et si on se mettait ensemble au yoga ? Illustrations : Ilya Green

Et si on se mettait ensemble au yoga ?

« Le petit Yoga » est une rubrique phare de Pomme d’Api. Imiter les animaux en s’accroupissant comme une grenouille ou en faisant le dos rond comme un petit chat constitue une première initiation au yoga. 5 exercices ludiques à faire en famille !

(suite…)
Comment bien choisir les jeux pour enfants ? Illustration : Pierre Fouillet

Comment bien choisir les jeux pour enfants ?

Le jeu, pour un enfant, est un besoin aussi vital que le soleil ou la nourriture ! Mais dans l’immense coffre à jouets dont s’est dotée notre société de consommation, comment se repérer ? Les conseils de la rédaction de Pomme d’Api et une sélection de jeux qui plairont à coup sûr aux 3-7 ans.

Quels critères pour bien choisir un jeu pour son enfant ?

 À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.“Ce n’est pas du jouet dont un enfant a besoin pour grandir, mais du jeu”, prévient d’emblée Sophie Marinopoulos, psychologue, qui a consacré des recherches au jeu chez l’enfant (Dites-moi à quoi il joue, je vous dirai comment il va, éd. Marabout). Entendez là, le fait de jouer. Pas faux !

Quel émerveillement de voir ce que devient un simple carton d’emballage à leurs yeux : maison, voiture, avion, chapeau ! Quelle concentration chez ces enfants qui, à peine rentrés de l’école, préparent minutieusement tout un matériel pour jouer à leur tour à la maîtresse !

 À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.Mais quand les parents franchissent les portes d’une enseigne de jeux, ils sont souvent perplexes et déroutés devant les rayons remplis de jouets. En effet, quels critères de choix adopter pour acheter un jeu à son enfant ?

Critère n° 1 : méfions-nous des offensives marketing

Souvent, les indications d’âge imprimées par les fabricants sur les boîtes sont abaissées pour des raisons commerciales : on élargit ainsi le panel de clients potentiels ! Pour Anne-Sophie Casal, psychologue et formatrice au Centre National de Formation aux Métiers du Jeu et du Jouet, à Lyon, il y a bien un “à partir de”, mais dans l’autre sens, c’est sans limite : si un enfant retrouve de l’intérêt pour un de ses jouets “de bébé”, pourquoi pas ?

Critère n° 2 : observons les aspirations de nos enfants…

Votre enfant n’a jamais accroché avec les Lego, alors que ces briques danoises ont fait la joie de votre propre enfance ? Tant pis ! Aucun enfant ne s’empare d’un jeu de la même façon, et il n’y a pas d’inquiétude à avoir s’il en laisse de côté.

 À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.Certains vont se lancer dans l’action, bâtissant avec minutie tours et maisons, engins et véhicules. D’autres vont préférer raconter des histoires, projetant dans le jeu ce qui les préoccupe : “On dirait que toi, tu serais l’élève, et moi, je serais la maîtresse.” Et rien n’est fixé dans le marbre. Les dinosaures qui ont peuplé le premier trimestre de grande section de votre aîné vont peut-être devenir poussiéreux au printemps !

Critère n° 3 : limitons nos achats (et ceux de l’entourage !)

Il faut du temps pour s’approprier un jouet. Quand il y en a trop à la fois, les enfants n’arrivent plus à y jouer, ils les délaissent sans entrer dans une construction avec eux. Anne-Sophie Casal conseille de ne sortir que quelques jouets, et de garder les autres bien rangés. Tous les trois ou quatre mois, on peut rouvrir la “réserve”, y ranger un jouet devenu très familier et choisir un “nouveau” jouet.

Critère n° 4 : et si on n’aime pas jouer ?

“Surtout, ne vous forcez pas ! rassure Sophie Marinopoulos. En revanche, il est primordial d’accorder du temps au jeu.” Aujourd’hui, nos enfants ont de moins en moins de temps pour cela, leur emploi du temps fourmille d’activités. Mais ces activités, même ludiques, sont encadrées.

Or il est essentiel qu’ils fassent l’expérience, seuls, de leurs propres ressources. Et ça, le jeu le permet. “Construction de la vie intérieure, manipulation d’objets, amorce de réflexion, de logique, de stratégie, estime de soi…, le jeu offre une somme d’expériences extrêmement riches, dont l’enfant a besoin pour grandir” insiste notre experte.

La sélection de jeux de Pomme d’Api

Pour chaque grande famille de jeux adaptée à l’âge de nos lecteurs, Pomme d’Api vous propose son “coup de cœur” (ou plutôt, celui des enfants de la rédac’, qui ont testé pour vous). Ensuite… À vous de jouer !

Les jeux de construction

 À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.C’est la famille des Lego, des Kapla et autre Meccano. Choisissez une technique d’assemblage maîtrisable par votre enfant.

♥ Coup de cœur Pomme d’Api : la gamme Kubix, de Janod (à partir de 30,99 € les 100 cubes).

Les jeux de “faire semblant”

À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.L’enfant endosse un rôle. Et s’il n’a pas de matériel spécifique, il se le crée ou l’imagine. Un bout de carton devient épée, une serviette de toilette, cape invisible. Pour les commerçants, le monde est divisé en deux : il y a des univers “fille” et des univers “garçon”. À Pomme d’Api, comme dans de nombreuses familles, on connaît une multitude de petites filles qui délaissent les mini-poussettes pour réclamer une panoplie de chef indien. Et une foule de petits garçons ravis de préparer de bons petits plats pour les poupées !

♥ Coup de cœur Pomme d’Api : l’univers de l’épicerie (Haba). Un peu cher, mais les accessoires peuvent s’acheter à la pièce et venir garnir une épicerie bricolée maison.

Les jeux à thèmes

À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.C’est la famille des figurines. Là aussi, l’enfant fait semblant, mais il est metteur en scène : il fait jouer aux personnages, animaux ou créatures, des saynètes de son invention. Cela sera l’occasion de raconter et d’exprimer beaucoup de choses.

♥ Coup de cœur Pomme d’Api : la gamme 1.2.3., de Playmobil, très arrondie, très stylisée. Il existe, dans cette gamme, un parc d’animaux (env. 25 €), qui change des habituels zoos, fermes et gares.

Les jeux de société

 À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.• Les jeux de mémoire : face aux adultes, les enfants remportent généralement la partie sans difficulté !

♥ Coup de cœur Pomme d’Api : le classique Pique Plume, un memory amélioré (Gigamic, environ 30 €). Il existe maintenant en version “duel” (env. 25 €), plus adapté aux petites familles.

vaches• Les jeux de hasard : utiles pour faire l’expérience de la défaite ! L’enfant perd, sans être lui-même en cause, c’est seulement “la faute à pas d’chance”. Plus facile à avaler (sauf quand cela tombe toujours sur le même enfant !)

♥ Coup de cœur Pomme d’Api : la grande loterie des vaches (Vilac, environ 20 €), une variation sur “Le Cochon qui rit”, où le dé est remplacé par une roulette.

• Les jeux collaboratifs : tous les joueurs perdent ou gagnent ensemble. Avantage : on garde donc la tête haute. À noter, dans les grands classiques comme “Le jeu À quoi on joue ou comment bien choisir un jeu pour son enfant - Supplément pour les parents Pomme d'Api - Octobre 2014 - Illustrations Pierre Fouillet.du Loup” (Nathan) ou “Le Verger” (Haba), les petits sont tout excités si le loup ou le corbeau l’emporte sur les joueurs !

♥ Coup de cœur Pomme d’Api : Hop ! Hop ! Hop ! (Djeco, 28 € environ). Ça sent l’orage : vite, vite, tous les joueurs doivent aider la bergère à rentrer ses moutons avant que la passerelle de bois ne s’écroule. Très beau matériel.

Et que penser des “jeux éducatifs” ?

La même grimace se lit sur le visage de nos deux expertes. “Tous les jeux sont éducatifs, résume Anne-Sophie Casal. Mais tous les jeux éducatifs ne sont pas ludiques.” De fait, “J’apprends à lire l’heure” et “Les 7 familles des régions de France” ont de grandes chances de finir au fond du placard (c’est du vécu !) Le jeu, c’est pour se faire plaisir, sans but précis, “pas pour coller aux préoccupations parentales”, insiste Sophie Marinopoulos.

Pour vous repérer dans la jungles des jeux et jouets

Un blog :  kidissimo.blogspot.fr  – Jeux, jouets, et même livres et DVD, ici, tout est testé par dix enfants, au moins. De quoi faire le tri entre vraies et fausses promesses des catalogues !

Un livre : “Dites-moi à quoi il joue, je vous dirai comment il va”, de Sophie Marinopoulos, éd. Marabout.

Des lieux : de plus en plus de communes sont maintenant dotées d’une ludothèque, le lieu idéal pour jouer et tester des jeux. À Lyon, le Centre du Jeu et du Jouet, où travaille Anne-Sophie Casal, comporte un “Ludopole”, immense espace de jeu ouvert au public (payant). Des endroits très précieux pour se faire conseiller et tester des jeux originaux.

Anne Bideault – Illustrations Pierre Fouillet – Supplément Parents Pomme d’Api – Octobre 2014
Recette pour enfant : les goûters qui roulent ! Photo : Isabelle Franciosa

Recette pour enfant : les goûters qui roulent !

Chaque mois, dans la rubrique “L’atelier de Pomme d’Api”, votre enfant découvre des idées de bricolages, de jeux ou de recettes à faire en famille. En novembre, la rédaction vous donne toutes les explications pour réaliser ensemble des petites voitures-gâteaux à croquer…

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.Recette de goûter : les petits roulés

  • Préparation : 15 minutes
  • Cuisson : 10 minutes
  • Installation : 15 minutes

Ingrédients pour 6 petits roulés :

  • 2 œufs
  • 75 g de sucre en poudre
  • 75 g de farine
  • 2 cuillères à soupe de lait
  • de la confiture de framboise ou de la pâte à tartiner au chocolat
  • bonbons, rouleaux de réglisse, fraises Tagada…

Réalisation des 6 petites voitures

1. Préchauffer le four à 180 °C (th. 6). Séparer les blancs des jaunes.

2. Dans un saladier : fouetter les jaunes avec le sucre, ajouter la farine puis le lait. Mélanger pour obtenir une pâte bien lisse. Monter les blancs en neige. Les ajouter à la pâte et mélanger très délicatement.

3. Tapisser le fond d’une plaque allant au four, avec du papier sulfurisé, en débordant sur les côtés. Huiler le papier, verser la pâte dessus en l’étalant uniformément et faire cuire 10 minutes au four.

4. Dès la sortie du four, décoller la pâte du papier, ôter les bords un peu durs, étaler la confiture (ou de la pâte à tartiner au chocolat), découper 6 rectangles et rouler chaque rectangle.En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.

Décoration

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.Pour décorer vos 6 petites voitures, inspirez-vous de la photo ci-dessus.

Vous trouverez dans le numéro du mois de novembre de Pomme d’Api des éléments à détacher pour décorer les voitures-gâteaux (petits ours, panneaux de signalisation…)

Pour une voiture : faire une petite fente sur le dessus pour y glisser un petit ours.

Scotchez les panneaux de signalisation sur des pailles plantées dans des bonbons.

Astuce : pour coller les roues et les phares (bonbons ou mini-gâteaux), il suffit de mélanger 2 cuillères à soupe de sucre glace à quelques gouttes d’eau.

Créez vos petites voitures avec des gâteaux tout faits

Voici quelques idées d’autres belles voitures très faciles à réaliser, sans cuisson, avec des gâteaux achetés tout faits.

Mais n’hésitez pas à inventer et créer d’autres modèles. Avant de vous régaler, n’oubliez pas de photographier vos créations, et de nous les envoyer par mail à : pommedapi@bayard-presse.com ou sur la page Facebook de Pomme d’Api. En voiture !

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.← La voiture
• mini cake
← Les roues
• bonbons au chocolat

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.La voiture →
• baguette viennoise
Les roues →
• bonbons à la réglisse

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.← La voiture
• tranche épaisse de quatre-quarts
← Les roues
• mini gâteaux fourrés

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.La voiture →
• tranche de pain brioché saupoudrée de cacao (ou autre) et roulée
Les roues →
• biscuits au chocolat

En route petits roulés, recette de goûter pour 6 voitures - Conception et réalisation : Marie-Pascale Nicolas-Cocagne ; photos : Isabelle Franciosa ; illustrations : Danièle Bour pour “L'atelier de Pomme d'Api”, numéro 585 de Pomme d'Api, novembre 2014.← La voiture
• demi-pain au lait
← Les roues
• bonbons soucoupes

Conception et réalisation, Marie-Pascale Nicolas-Cocagne. Photos, Isabelle Franciosa. Illustrations, Danièle Bour pour “L’atelier de Pomme d’Api”, numéro 585 de Pomme d’Api, novembre 2014

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Cauchemars et terreurs nocturnes. Illustration : Robin

Cauchemars et terreurs nocturnes

“J’ai fait un cauchemar…” Cet appel au secours vient souvent interrompre votre précieux sommeil ? Normal, répondent les psys : l’âge “Pomme d’Api”, c’est l’âge des cauchemars ! Courageusement, notre journaliste est partie à la rencontre des monstres et des méchants qui peuplent les nuits des enfants.

Pomme d'Api pour les parents - “J'ai peur des cauchemars” - Supplément au n° 585 de Pomme d’Api, novembre 2014 - Illustrations : RobinUne année, ma fille faisait des cauchemars à répétition. Tant et si bien qu’elle redoutait d’aller se coucher, appréhendant ces mauvais rêves qui viendraient la sortir de son sommeil dans la terreur. Elle parlait beaucoup des méchants, qui, à n’y pas manquer, escaladeraient le portail et atteindraient la fenêtre de sa chambre à l’aide d’un escabeau.

Pour la rassurer, nous avons aligné des arguments cartésiens : la porte est fermée à clé, les volets sont solides, la gendarmerie est à deux pas… Sans penser que, parlant ainsi, nous accréditions l’existence des fameux méchants ! Sans penser que  les fameux méchants prenaient naissance en elle, et pas à l’extérieur ! “J’ai raison d’avoir peur”, devait se dire notre petite fille…

Des méchants ? Quels méchants ?

Mais alors, comment apporter son soutien à son enfant qui fait des cauchemars ? “Les parents sont mal placés, reconnaît Françoise Guérin, psychologue et auteur… de polars, car ce sont souvent eux les “méchants” des rêves de leurs enfants, cachés sous les traits de dinosaures, de monstres ou de sorcières.”

Quoi ? Nous, des méchants ? Quelle injustice, quelle ingratitude ! Rien que de très naturel et sain, pourtant, à l’âge où l’enfant commence à s’affirmer comme individu. Il cherche alors à s’opposer à ceux qui lui sont le plus chers, ses parents. Il éprouve pour eux des sentiments extrêmement forts, d’amour et de haine.

De notre côté, les parents se montrent de plus en plus exigeants à son égard, s’attendant à ce que leur enfant soit propre, qu’il patiente, qu’il range, qu’il dise bonjour… Cela produit des conflits internes et de l’inquiétude qui se manifestent sous la forme de cauchemars ou de terreurs nocturnes.

On comprend dès lors qu’interpréter à voix haute le récit que notre enfant vient de nous faire, ou insister pour qu’il raconte son cauchemar est maladroit : il sent confusément que son désir inconscient, qui se manifeste dans ce mauvais rêve, est inavouable !

De l’influence des images

On a parfois l’impression que le cauchemar est causé par un dessin animé, une histoire terrifiante, un film : ce qui a été lu, entendu ou vu, les jours précédents, vient peupler les nuits des enfants – comme celles des adultes, d’ailleurs. Mais ce n’est pas ce qui provoque le cauchemar : la peur est déjà là, à l’intérieur de l’enfant, et va se glisser dans le “matériel” mis à disposition par les histoires lues ou vues, voire dans le chien féroce du voisin qui aboie si fort.

Pomme d'Api pour les parents - “J'ai peur des cauchemars” - Supplément au n° 585 de Pomme d’Api, novembre 2014 - Illustrations : RobinS’il est préjudiciable de laisser un petit devant le journal télévisé ou des films inadaptés à son âge, il est inutile de supprimer ou d’édulcorer les histoires qui font peur. Laissez votre enfant choisir l’histoire du coucher, et tant pis s’il s’agit du Grand Méchant Loup ! Il est donc vain de croire que l’on peut repousser les mauvais rêves, qui sont des phénomènes psychiques sains.

Reste que l’on peut essayer d’aider l’enfant à mieux les vivre. Pour cela, il peut être salutaire de dire qu’on en fait parfois aussi et de parler de ses propres souvenirs d’enfance : “Moi aussi, je faisais des cauchemars qui m’ont fait très peur. Et puis je me suis rendu compte que ces peurs étaient dans ma tête.”

On peut aussi écouter avec attention le récit que l’enfant fait, lui proposer de le dessiner, ou de dessiner nous-mêmes le cauchemar sous sa dictée : “Elle était comment sa queue ? Comme ça ?” Et comme dire ses peurs n’est jamais facile, on peut les faire dire à des figurines : “Il a peur de quoi, ton doudou ?”

Et les “talismans” ?

“Au centre de loisirs, mes enfants ont confectionné un ‘piège à cauchemars’, relate Emmanuelle. Ils y croient beaucoup. Moi, je trouve qu’on leur fait une fausse promesse !” Pas faux. Que les enfants y croient, c’est une chose. Que l’adulte les incite à y croire en est une autre.

Pour contourner cet écueil, Françoise Guérin suggère plutôt de soutenir les propositions de l’enfant, en lui demandant : “À ton avis, qu’est-ce qu’on pourrait faire pour faire reculer les cauchemars ?” Avantage : le parent prouve qu’il se préoccupe du problème de son enfant. Ensemble, ils y consacrent du temps, en parlent, et l’enfant est actif. À nous de prendre ses solutions au sérieux, sans s’en moquer.

Antoine, 5 ans, pose tous les soirs son arc et ses flèches sur sa table de chevet. Jeanne, 6 ans, dispose un rempart de Playmobil sur la rambarde de son lit. Une petite patiente de Françoise Guérin a tracé à la craie une ligne “anti-cauchemars” tout autour de son lit. Chez d’autres, le spray anti-moustiques fonctionne en toutes saisons pour chasser les monstres de la nuit. Pschitt, pschitt, disparaissez, vilains fantômes !Pomme d'Api pour les parents - “J'ai peur des cauchemars” - Supplément au n° 585 de Pomme d’Api, novembre 2014 - Illustrations : Robin

À quel moment faut-il s’inquiéter des cauchemars d’un enfant ?

Difficile de distinguer les cauchemars ordinaires, qui font partie du développement de tout enfant, de ceux qui trahissent un vrai problème. La psychologue Françoise Guérin conseille de s’adresser à un tiers, quand la fréquence et l’intensité des cauchemars sont importantes, quand l’enfant s’en plaint et en parle beaucoup, quand les cauchemars commencent à préoccuper toute la famille, occasionnant des discussions entre les parents. Se souvenant d’un ado venu la voir au bout d’une décennie de mauvaises nuits, elle ajoute : “Mieux vaut consulter pour pas grand-chose que laisser s’enkyster un problème.”Pomme d'Api pour les parents - “J'ai peur des cauchemars” - Supplément au n° 585 de Pomme d’Api, novembre 2014 - Illustrations : Robin

Terreurs nocturnes, cauchemars, quelle différence ?

Pomme d'Api pour les parents - “J'ai peur des cauchemars” - Supplément au n° 585 de Pomme d’Api, novembre 2014 - Illustrations : RobinLa terreur nocturne se manifeste dans la première phase de sommeil (que ce soit la nuit ou durant la sieste). L’enfant semble éveillé, s’agite, s’assoit, peut avoir les yeux ouverts, crier ou prononcer des mots. Il repousse les bras qui veulent le prendre pour le rassurer. Il finit par s’apaiser seul et poursuit son sommeil. En fait, il ne s’est pas réveillé.

Face à ce type de manifestations, il n’y a pas grand-chose à faire, sauf à veiller à ce qu’il ne se fasse pas mal en bougeant dans son sommeil. Le lendemain, il n’en aura pas de souvenir.

Le cauchemar, lui, apparaît plus longtemps après l’endormissement et l’émotion qu’il provoque réveille l’enfant, qui aura la mémoire de ce qu’il a rêvé. Une fois rassuré, apaisé, il se rendort.

Pomme d’Api pour les parents – “J’ai peur des cauchemars” – Supplément au n° 585 de Pomme d’Api, novembre 2014 – Texte : Anne Bideault – Illustrations : Robin.