Éducation bienveillante : petit guide à l’usage des parents

Éducation bienveillante : petit guide à l’usage des parents

Parentalité positive, communication bienveillante… En ce moment, sur Internet et dans les rayons des librairies, ces termes ont la cote. Méthode efficace pour les uns, laxisme pour les autres… : la rédaction de Pomme d’Api fait le point sur “l’éducation bienveillante” dans le supplément pour les parents du magazine de février. Nous vous proposons de lire l’intégralité de l’article.

Parents bienveillants, oui, mais… maladroits aussi !

Lors d’un dîner, un des invités renverse son verre. Qui d’entre nous oserait s’emporter contre lui en disant : “T’es vraiment maladroit ! C’est pas croyable !” De la même façon, à un collègue qui vient de prendre un nouveau poste, personne ne songerait à dire : “Attends, t’as fait la même erreur qu’hier, tu n’y arriveras jamais !” Or c’est souvent sur ce mode que nous nous adressons à nos enfants, alors que chez eux, tout n’est qu’apprentissage, tout n’est que premières fois.

Education bienveillante - illustration cadeauBienveillants vis-à-vis de nos enfants, pourtant, nous le sommes tous. Bienveillants, oui, mais… maladroits aussi ! Maladroits, lorsque nous disons par exemple : “Allez, allez, arrête de pleurer, c’est fini, t’as pas mal !” Ou lorsque nous parlons de notre petit de 3 ans en disant : “Il est terrible !” ou encore lorsque nous le secouons par le bras en criant : “Dis donc, qui c’est qui commande ici ?”

6 règles d’or et 6 formulations à bannir de notre vocabulaire pour une éducation bienveillante

Les recherches les plus récentes sur le cerveau humain ont prouvé qu’une éducation empathique et respectueuse permet au cerveau de se développer de façon optimale. À l’opposé, le stress, les humiliations, les violences verbales ou physiques peuvent modifier en profondeur un cerveau en construction et entraîner des troubles cognitifs (voir en fin d’article “Pour aller plus loin”).

Heureusement, nos maladresses quotidiennes peuvent se corriger, par petites touches et avec un peu d’entraînement. Car l’éducation bienveillante est avant tout une histoire d’attitude. Et s’il y a parfois des rechutes, ce n’est pas grave ! Avec Nadège Larcher, psychologue et formatrice à “L’Atelier des parents”, Pomme d’Api a retenu 6 règles d’or… et 6 formulations à bannir de notre vocabulaire, pour s’entraîner à être des parents encore plus bienveillants.

1 – Distinguer l’enfant de ses actes. Pour ne plus dire : “Tu es infernal !”

Jean a 4 ans. Lors d’un repas de famille, il verse le contenu de la salière dans son verre. Son grand-père réagit : “Tu ne fais vraiment que des bêtises ! Quel idiot !” Jean se fait tout petit sur sa chaise. Ce qu’il entend, c’est “Je suis nul.” Or, ce qui est incriminé, ce n’est pas lui, mais ce qu’il a fait. Il faut avoir la vigilance de distinguer les deux : “Ah, tu observes le sel se dissoudre dans l’eau ? C’est intéressant, hein ! Par contre, manger trop de sel n’est pas bon pour la santé, et je t’ai expliqué qu’il faut attendre la fin du repas pour jouer. Va jeter ton eau dans l’évier.”

Détail de langage ? Les conséquences sur l’estime de soi sont cruciales. Jean se sent respecté, car l’adulte considère sa curiosité naturelle et son aptitude à réparer ce qu’il a fait. À l’inverse, en utilisant sans nuances le verbe être (“Ma fille est capricieuse, mon fils est égoïste…”), on enferme les enfants dans une fausse vision d’eux-mêmes, qu’ils vont ensuite s’ingénier à confirmer. Pour faire court, un enfant “terrible” fera tout pour le rester.

2 – Fixer les règles à l’avance. Pour ne plus dire : “Combien de fois faut-il le répéter ?”

Education bienveillante - illustration répéterAlice et Marina ont 3 ans. Leurs parents sont invités avec elles à un apéritif. Arrivées chez leurs hôtes, les deux sœurs entament une course-poursuite autour de la table basse et escaladent les fauteuils. Leur papa se fâche très fort. Mais à bien y réfléchir, avait-il pris le temps, à l’avance, d’exprimer ce qu’il attendait de ses filles dans ce type de situation ? Elles ne pouvaient pas forcément le deviner.

Ce qui paraît évident aux adultes ne l’est pas toujours pour les petits. Et plutôt que de réagir alors que la “bêtise” a déjà été faite, il faut essayer de l’anticiper, en fixant les règles à l’avance : “Nous allons au supermarché. À l’intérieur, on marche tranquillement à côté du Caddie. Et quand vous insistez pour acheter des choses, cela me gêne.” Ou encore : “Pour te servir des jouets de ton frère, tu dois d’abord le lui demander.”

Education bienveillante - illustration on ne crie pasVous avez l’impression de répéter toujours les mêmes consignes ? Normal ! Avant 6-7 ans, les enfants ne sont pas capables d’intégrer les règles définitivement.

3 – Exprimer les interdits de façon positive. Pour ne plus dire : “Ne crie pas !”

Faites le test. Au lieu de crier : “Ne cours pas !”, dites plutôt : “Marche !” Vous verrez, ça… marche ! Car dans l’injonction “Ne cours pas !”, un cerveau tout jeune entend avant tout le verbe courir : “cours !” Mieux vaut s’entraîner à dire ce que l’on a le droit de faire, plutôt que souligner ce que l’on n’a pas le droit de faire.

4 – Reconnaître les émotions de l’enfant. Pour ne pas dire : “Ce n’est rien !”

Education bienveillante - illustration larmesElena a 3 ans. Depuis le retour de la garderie, elle est irritable. Et quand elle tombe dans le couloir, c’est la crise. Elle tempête, elle hurle, et tend les bras vers sa maman.

En quoi le classique : “Ce n’est pas grave, t’as pas mal !” serait-il consolateur ? Bien sûr que c’est grave, bien sûr qu’elle se sent mal ! Pourquoi nier son ressenti ? La prendre dans ses bras en constatant simplement : “Tu es tombée. Tu as mal. Tu pleures. Tu es en colère” lui prouve qu’elle est écoutée, comprise, respectée. Et… ses larmes sèchent beaucoup plus vite.

Cela vaut aussi pour nous : plutôt que d’exploser et jeter sa colère à la tête de l’enfant en hurlant : “Tu es impossible !”, parlons à la première personne, en nous contentant de constats et en rappelant les règles : “Je suis énervé de voir que tu continues de sauter sur le canapé. Le canapé est fait pour s’asseoir.”

5 – Ne pas voir d’intention là où il n’y en a pas. Pour ne plus dire : “Il me fait un caprice !”

Quand un de ses enfants se roule par terre, Gaëlle ne se demande plus s’il “fait un caprice” mais se pose d’autres questions : “Lequel de ses besoins n’est pas rempli ? Son besoin d’affection ? De repos ? Les règles n’étaient pas claires… ?”

Peu à peu, l’enfant apprendra à reconnaître et exprimer ses émotions et ses besoins. Pour les y aider, Lucie invite ses garçons à utiliser un code couleur, en choisissant des crayons : rouge, pour la mauvaise humeur, orange, pour la contrariété, vert, tout va bien. Au retour de l’école, cela lui permet de prendre la température sans grands discours.

6 – Être souple en maintenant le cadre. Pour ne plus dire : “C’est comme ça et pas autrement !”

«Quand un de mes fils ne voulait pas aller au bain, relate Lucie, avant, je disais : “Tu y vas tout de suite ou tu files dans ta chambre.” Maintenant, je dis : “Tu peux encore jouer, mais quand la grande aiguille sera sur le 3, tu vas dans le bain.» Cette alternative est acceptable pour tout le monde et elle a l’avantage de mettre l’enfant dans une position active.

Un point de vue que partage Gaëlle, mère de trois enfants. “Avant, quand j’avais dit non, je ne revenais pas dessus, pour ne pas perdre la face. Mais en fait, on ne perd rien à revenir sur quelque chose. Mes enfants savent très bien distinguer les choses sur lesquelles je ne transige pas : on donne la main pour traverser la rue, etc.” Cela vaut parfois la peine de se demander pourquoi on impose notre volonté à nos enfants. Pull orange ou pull rouge, quelle importance, finalement ?

Pour aller plus loin

  • Remerciements à Nadège Larcher, psychologue et formatrice à L’atelier des parents
  • Catherine Gueguen, Pour une enfance heureuse. Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau, éd. Robert Laffont, 2014.
  • Nathalie de Boisgrollier, Élever ses enfants sans élever la voix, éd. Albin Michel, 2014.
Supplément au n°588 de Pomme d’Api, février 2015.
“L’éducation bienveillante – Petit guide à l’usage de tous les parents”.
Texte : Anne Bideault. Illustrations : Robin.
“Un spectacle pour de vrai”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2017. Illustration : Pascal Lemaître - Texte : Anne Bideault.

Le spectacle vivant, c’est bon pour les enfants !

Grâce aux livres, CD, DVD et écrans de toutes sortes, la culture entre facilement dans la maison. Pourquoi alors emmener les petits au spectacle ? Cet article du magazine Pomme d’Api vous convaincra de tenter l’expérience avec votre enfant ! Théâtre, spectacle de rue, concert, danse, cirque… : quel que soit votre choix, un “spectacle vivant” a toutes les chances d’apporter autant aux petits qu’aux grands !

Un univers magique…

“C’est un souvenir que je garde précieusement en mémoire. Nous étions allés en famille voir le Cirque Romanès. Pour ma petite de 4 ans, c’était une première : elle n’était jamais allée au spectacle. Sur mes genoux, son corps était tendu vers la piste, elle était rouge d’excitation, les mains jointes et crispées, les jambes tremblantes. Sa concentration avait quelque chose de fascinant : le chapiteau, la musique, les lumières, l’ambiance… elle absorbait tout. Cinq ans après, elle parle encore de cette représentation.

À la question “Pourquoi est-ce important d’emmener les enfants au spectacle vivant ?”, nos interlocuteurs – comédiens, conteurs, directeurs de théâtre – ont eu du mal à répondre. Comme si, des réponses, il y en avait trop, ou comme si les mots ne suffisaient pas à tout dire. “C’est tellement différent et tellement autre chose, résume Alain Benzoni. Au spectacle vivant, l’enfant entre dans un univers forcément magique.” Fondateur du festival  Au bonheur des mômes, cela fait maintenant quarante ans que ce metteur en scène de Haute-Savoie œuvre pour le jeune public. Quarante ans qu’il “se fait plaisir”.

De “vraies” gens, des émotions

“Un spectacle pour de vrai”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2017. Illustration : Pascal Lemaître - Texte : Anne Bideault.Le mot-clé, c’est le mot “vivant”. “Au contraire d’un écran, là, on est dans la relation humaine, souligne Alain Chambost, directeur artistique et metteur en scène de la Compagnie du Théâtre des Mots, installée dans le Beaujolais. Les gens sur scène sont vivants, ils réagissent avec leurs tripes, il y a vraiment une interaction entre les comédiens et le public. On est dans l’instant présent : on ne peut pas appuyer sur “pause ” ou refaire la prise.” Cette proximité physique, à portée de sens, fait entrer les uns et les autres dans “la plénitude sensorielle”.

Pour Jean-Philippe Amy, fondateur du Pata’Dôme, théâtre en périphérie de Lyon, dont la charpente arrondie et chaleureuse en fait une salle idéale pour accueillir les enfants, le spectacle vivant est “une expérience à fleur de peau”. Plus les enfants sont jeunes, plus les artistes vont d’ailleurs délaisser la narration pour travailler essentiellement sur les sens : images, sons, rythme, mise en lumière, mise en espace, imaginaire. Seul le spectacle vivant peut ainsi donner à voir et à ressentir une forme de “poésie sans mots”.

La psychologue Cécile El Mehdi s’est penchée sur l’apport de l’art à la construction subjective des enfants. Pour elle, “la langue des artistes porte quelque chose de l’amour de la langue, y compris quand le spectacle n’a pas de véritable texte, mais joue avec les sons. Faire goûter ce plaisir vocal aux enfants, c’est merveilleux, et important pour leur entrée dans le champ du langage”.

Une expérience qui se partage

Autre chose essentielle : l’enfant vit ce moment qui sort de l’ordinaire avec ses parents, à l’inverse d’autres expériences culturelles, comme le DVD, qui sont souvent solitaires. Jean-Philippe Amy prend plaisir à observer son public dans la salle : ”Je suis frappé par le lien émotionnel extrêmement fort qui unit parents et enfants. Les premiers ont souvent les yeux rivés sur les seconds et sur leurs réactions. Ils partagent une expérience forte qui les emmène ailleurs, là, collés les uns contre les autres, au milieu d’autres spectateurs.” Les émotions ricochent de la scène à l’enfant et à son parent. Le personnage du spectacle va par exemple éprouver de la peur, et l’enfant avec lui. Mais “dans un cadre sécurisant et accompagné”, souligne la conteuse Nathalie Bondoux, qui parle alors de l’effet bénéfique de cette “catharsis”.

De retour à la vie normale, le spectacle a des échos, suscite imprégnations, imitations, questions, discussions. Les enfants sont marqués par ce qu’ils ont vu. Les plus grands vont questionner, discuter. Les plus jeunes vont l’intégrer à leurs jeux quotidiens, vont mimer, et emmener les personnages dans leur univers imaginaire. Pour Nathalie Bondoux, “un bon spectacle vivant stimule la curiosité. L’enfant n’a pas tout compris ? Ce n’est pas grave. Le spectacle suscite des questions ? C’est très bien. Le spectacle vivant n’est pas là pour donner des réponses, mais pour faire vivre quelque chose et attiser la curiosité et l’envie”.“Un spectacle pour de vrai”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2017. Illustration : Pascal Lemaître - Texte : Anne Bideault.

Plus encore, met en garde Alain Benzoni, “il ne faut jamais prendre les enfants pour des imbéciles”. Cet homme, qui assiste chaque année à une centaine de spectacles pour programmer le festival du Grand-Bornand, repère, dès les premières minutes, un spectacle qui bêtifie : “Les enfants sont des personnes à part entière. Pas la peine de faire des nia-nia-nia, de planter des décors mièvres, ou de raconter des histoires cucul la praline. Au contraire ! Les enfants sont des éponges, et il ne faut pas prendre à la légère les messages que l’on veut faire passer quand on s’adresse à eux. Faire rêver les gamins, c’est une responsabilité.”

Un public exigeant

Qu’ils soient comédiens, metteurs en scène, conteurs, ou tout cela à la fois, tous disent l’extrême délicatesse de travailler pour ce public-là. “Les enfants, c’est cash, si ça ne leur plaît pas, on le sait tout de suite. Et si ça leur plaît aussi : le retour est immédiat.” Alain Chambost est encore tout ému du geste d’une petite fille, venue spontanément lui faire un câlin à la fin d’une représentation : “Qu’est-ce qui l’a touchée dans mon histoire ? Je ne sais pas, mais je suppose qu’elle y a saisi des réponses à ses questionnements.”

Nathalie Bondoux parle avec humour de sa myopie, qui l’empêche de distinguer les visages des enfants lorsqu’elle conte sans ses lunettes. Très corporelle dans sa façon de faire, elle grimpe sur les chaises, s’assoit, se met debout… “Aux yeux d’un enfant, je fais des choses hors normes. Un jour, en petite section de maternelle, je remarque tout au fond de la classe un visage cramoisi. Mais flou, pour moi, puisque je n’ai pas mes lunettes ! Ses camarades riaient du plaisir de me voir faire des choses pas autorisées. À la fin de mon conte, l’instit’ m’a dit que c’était la première fois qu’elle voyait rire, et même sourire, cet enfant. C’est un beau cadeau pour une conteuse, et cela montre bien que le spectacle vivant reste une expérience qui éveille et réveille les sens.” Beau cadeau pour la conteuse, le comédien, l’artiste. Beau cadeau, surtout, pour l’enfant. D’ailleurs, n’a-t-on pas presque tous en mémoire un spectacle qui nous a marqués ? “J’entends ça tous les jours, sourit Alain Benzoni : “Je me souviens, quand j’étais petit, j’ai vu…” Offrir des souvenirs impérissables… voilà une belle raison d’emmener les enfants au théâtre !

Petits conseils avant d’aller au spectacle…

Se fier aux tranches d’âge indiquées sans surévaluer l’âge des enfants. Car oui, il y a des spectacles proposés aux bébés ! Pour les plus petits, “on évite le noir complet, les trop grands silences, explique Jean-Philippe Amy ; il peut y avoir du verbal, mais à petites doses.”

Préciser : “Des artistes vont jouer”, car il n’est pas si rare que les plus jeunes ne sachent pas distinguer ce qui est “pour de vrai” de ce qui est “pour de faux”, et cela peut les angoisser.

Prévenir qu’il peut y avoir des costumes, des maquillages, des masques… Ces derniers, en particulier, peuvent être très impressionnants pour les plus jeunes.

Annoncer qu’il va faire noir, et que la lumière se rallumera après le spectacle.

Expliquer qu’à la fin, on applaudit pour dire merci.

S’autoriser à sortir de la salle si l’enfant ne vit pas bien la représentation.“Un spectacle pour de vrai”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2017. Illustration : Pascal Lemaître - Texte : Anne Bideault.

Témoignages de parents

«“Et cric et crac, mon conte est terminé !”… Depuis que ma petite Sidonie de 3 ans a écouté une conteuse, elle termine souvent ses propres récits par cette ritournelle. Nous avons vu ce spectacle pendant les dernières vacances, et ça l’a marquée, c’est la première chose qu’elle a racontée à sa maîtresse ! » (Sandra, maman de deux enfants de 3 ans et 6 ans.)

“Un spectacle pour de vrai”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2017. Illustration : Pascal Lemaître - Texte : Anne Bideault.«Pour moi, le spectacle vivant, c’est l’image de mon enfant, le bout des fesses à peine posé sur le fauteuil, le visage tendu vers la scène, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte. Je lui chuchote : “Enlève ton manteau, tu vas avoir trop chaud !”, mais il ne m’entend plus, il n’est déjà plus là, il est dans le spectacle. » (Stéphanie, maman de trois enfants de 2 à 9 ans.)

« J’ai toujours aimé emmener mes enfants au spectacle. Je garde en mémoire les rires aux éclats de notre fils, qu’on reconnaissait entre tous, dans l’obscurité de la salle. Aujourd’hui, il est collégien, mais il ne rechigne pas à accompagner ses petits frères et sœurs quand il y a des représentations !» (Fanélie, maman de quatre enfants de 6 à 13 ans.)

« Je suis fasciné d’observer comment les artistes peuvent faire entrer les enfants dans l’illusion théâtrale. Je me souviens de mes filles, émues par la destinée d’un simple caillou, auquel un artiste espagnol donnait vie. » (Ludovic, papa de trois enfants de 4 à 11 ans.)

Des festivals, des compagnies… pour les tout-petits : demandez le programme !

La Compagnie du Théâtre des Mots, d’Alain Chambost, organise la cinquième édition de sa Nuit du conte, à Saint-Germain-Nuelles (Rhône), dès la nuit tombée, le samedi 24 juin 2017. Pour marquer le début de l’été avec petits et grands. Contact : 04 74 01 48 87.

Depuis 1990 est organisé à Moirans-en-Montagne (Jura), le festival Idéklic, qui propose des spectacles pour les enfants âgés de “3 mois à 13 ans”. Des ateliers, encadrés par des artistes, sont organisés. Moirans-en-Montagne, du 11 au 14 juillet 2017.

Chalon dans la rue, festival de théâtre de rue, propose une programmation jeune public en marge de sa programmation générale. Chalon-sur-Saône, du 19 au 23 juillet 2017.

Alain Benzoni a fondé et coordonne depuis vingt-six ans le festival Au bonheur des mômes, au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Il est dédié aux spectacles jeune public. Le Grand-Bornand, du 20 au 25 août 2017.

La programmation du Pata’Dôme, le théâtre de Jean-Philippe Amy, à Irigny (Rhône).

Les représentations de la conteuse Nathalie Bondoux.

Le Off du festival d’Avignon propose une programmation jeune public.

Voir le sommaire du magazine Pomme d’Api de juin 2017

“Un spectacle pour de vrai”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api du mois de juin 2017. Illustration : Pascal Lemaître – Texte : Anne Bideault.
Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ? - Illustration : Marie De Monti, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de mai 2017

Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ?

Des limites trop strictes, ou trop lâches, des règles inadaptées, fluctuantes… sont souvent à l’origine de conflits éprouvants pour les petits comme pour les grands ! Comment les éviter en  exerçant une autorité bienveillante qui respecte les enfants et leur donne un cadre pour bien grandir ? La rédaction du magazine Pomme d’Api a mené l’enquête auprès de deux spécialistes de la parentalité et de la petite enfance.

Conflits, rapports de force…

Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ? - Illustration : Marie De Monti, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de mai 2017Entre nous, il y a des jours où je n’en peux plus. Mes nerfs sont mis à rude épreuve par un enfant de 4 ans : “Je veux pas mettre mes chaussons !”, “Je veux pas me laver les mains”, “Je veux jouer à la tableeeeette !”… J’ai parfois l’impression que mon vocabulaire s’est réduit à un seul mot : “Non”. À ma grande honte, je glisse vers le chantage (“Tu joueras à la tablette si tu ranges tes chaussures”), limite si je ne réhabilite pas le coin : “Puisque c’est comme ça, va réfléchir dans ta chambre !” Conflits, rapports de force… ce n’est pas tout à fait le type de relation que je rêvais de nouer avec mes enfants ! J’ai donc ouvert le dossier de l’autorité avec deux professionnelles de la petite enfance et de la parentalité.

Cadre trop strict ou trop lâche…

“Mon fils est insupportable”, “Elle me cherche”, “Je suis à bout”… C’est en général avec des phrases de ce genre que des parents, seuls ou en couple, prennent contact avec Lydia Louette, consultante en parentalité. “Ils ne se sentent ni écoutés, ni entendus, ni compris, ni respectés”, déplore la consultante. Elle voit dans ces problèmes le signe d’une autorité mal placée : un cadre trop strict ou trop lâche, des règles fluctuantes ou inadaptées au développement de l’enfant.
Si les règles sont trop nombreuses et enfermantes, l’enfant risque de s’inhiber et de perdre toute confiance en ses propres capacités. Pour autant, n’établir aucune limite fait peser sur l’enfant toute la responsabilité de ses actes et de ses choix : quelle angoisse ! Il a besoin de sentir qu’il peut s’appuyer sur ses parents : ce qui vaut aujourd’hui sera encore valable dans une semaine.

Règles claires pour les parents… et les enfants

Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ? - Illustration : Marie De Monti, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de mai 2017Anne Spatazza est éducatrice de jeunes enfants et formatrice en communication bienveillante. Au début de ses stages, elle propose généralement aux participants (parents comme professionnels de la petite enfance) de prendre quelques minutes pour lister les règles essentielles qui ont cours chez eux. “Certains font un véritable catalogue, alors que leur enfant n’est qu’en Petite Section. Mais la plupart se rendent compte que les règles ne sont claires ni pour eux, ni pour leurs enfants.”

Elle conseille ensuite de questionner les enfants, même à l’âge “Pomme d’Api” : “Pour vous, qu’est-ce qu’on a le droit de faire chez nous ?” On a parfois des surprises… Lydia Louette renchérit : “Il est essentiel que les adultes prennent le temps de réfléchir à ce qu’ils veulent pour leurs enfants, à leur rôle vis-à-vis d’eux, pour arriver à quelque chose de clairement établi et de partagé.” Pas évident quand les parents sont séparés… Dans ce cas, l’idéal serait que l’effort de communication et de consensus soit possible. Mais lorsque des divergences éducatives amènent l’enfant à dire : “Oui, mais chez Maman, j’ai le droit  !”, Lydia Louette conseille de répondre : “Je sais que c’est différent chez Maman, mais moi, j’ai réfléchi à mon travail de Papa et pour moi, au fond de moi, c’est important que ce soit ainsi.”

Ambitions à la baisse et adaptées à l’âge de l’enfant

Autre point sur lequel s’accordent les deux professionnelles :  on ne peut pas se battre sur tous les fronts, sinon, c’est insupportable et cela met tout le monde en échec. Reprenez votre liste et revoyez vos ambitions à la baisse, en gardant en tête l’âge de votre enfant. Anne Spatazza va jusqu’à suggérer un autre critère de sélection : cette règle sera-t-elle encore importante pour moi lorsqu’il aura 18 ans ? Un exemple : est-ce que je continuerai de m’énerver si, une fois devenu adulte, il ne met pas ses chaussons ? Et s’il ne remercie pas une personne qui lui rend service ? Faites votre choix !
Mais en cas de fortes tempêtes ? Quand le fameux “terrible two” (la “crise des deux ans”) s’éternise jusqu’à la Grande Section, ou quand il y a des rechutes ? Aucune recette, bien sûr, mais peut-être l’occasion de se questionner : depuis quand est-ce difficile ? S’est-il passé quelque chose ? Dans quelle(s) situation(s) se prend-on le bec ensemble ? Il arrive alors qu’on se rende compte qu’on n’a pas vu les besoins de l’enfant évoluer : on ne peut pas dire ou imposer les choses à un enfant de 5 ans comme on le faisait quand il en avait 2. Si le parent lui parle comme à un bébé, il est normal qu’il se braque.

Cadre et liberté…

Responsabiliser son enfant en disant : “Tiens, il pleut ce matin. Qu’est-ce que tu choisis comme chaussures ?” fonctionnera mieux que le soumettre par un : “Mets tes bottes !” Parfois aussi, il faut bien l’avouer, on refuse ou on exige des choses simplement parce qu’on est énervé et qu’on a envie d’avoir le dernier mot : “Tu mets le pull rouge, un point c’est tout !”

Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ? - Illustration : Marie De Monti, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de mai 2017

Gardons enfin en tête que si l’enfant s’oppose beaucoup à la maison, c’est aussi parce que la journée exige de lui une grande concentration : il a besoin de “se décharger” dans un univers familier et avec quelqu’un en qui il a confiance, c’est-à-dire vous ! Respirons donc un grand coup et regardons tous ces petits refus avec du recul. Car le cadre ne peut être tenu que s’il ménage une large marge de liberté. Cadre et liberté : la clé d’une autorité qui respecte et fait grandir l’enfant.

Le respect des règles… en 9 règles d’or

Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ? - Illustration : Marie De Monti, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de mai 2017

  1. Prévenir plutôt que réagir : “Nous allons entrer dans cette boutique, j’aimerais que tu regardes les objets sans les toucher.”
  2. Rappeler ce qui a été convenu à l’avance avant de l’appliquer : “Tu peux encore regarder la télé pendant 5 minutes, mais ensuite, je te montrerai sur quel bouton appuyer pour éteindre.”
  3. Dire “oui” plutôt que “non” : “Oui, tu pourras avoir ce bonbon à la fin du repas. Je le mets là, pense à me le réclamer.” Plutôt que : “Non, on ne mange pas de bonbon avant le repas !”
  4. Expliquer ses décisions, sans noyer l’enfant sous un flot de paroles. Lorsque la règle est connue, pas besoin de revenir sur sa justification : “On se lave les mains avant de passer à table.” Voire : “Les mains !”
  5. Refuser en prenant acte que notre refus n’est pas facile à accepter et déclenche une émotion : “Ces chips te faisaient très envie, n’est-ce pas ? Tu es triste que je t’aie dit non, car je sais que tu aimes beaucoup ça !”Éducation : comment affirmer son autorité avec bienveillance ? - Illustration : Marie De Monti, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api de mai 2017
  6.  Se focaliser sur ce qui est permis plutôt que sur ce qui est interdit : “Tu peux écrire sur la feuille !” Plutôt que : “N’écris pas sur la table !”
  7. Faire attention à notre utilisation de l’impératif et miser sur l’intelligence de l’enfant : “Quand on arrive au grand carrefour, on fait quoi ?” “On donne la main !”
  8. Souligner le fait que tout le monde a des règles à respecter, y compris les grandes personnes : “Pourquoi tu ne doubles pas ce tracteur ?” “Parce qu’il y a une ligne blanche, ce qui signifie que c’est interdit, car trop dangereux.”
  9. Et se préparer à répéter, répéter… Le cerveau d’un enfant ne peut pas intégrer une consigne le première fois. Il l’assimile grâce à la répétition.

C’est quoi déjà, la règle ?

À l’âge des premiers jeux de société, votre enfant contourne la règle du jeu et l’adapte pour qu’elle lui soit favorable ? C’est bon signe : cela signifie qu’il a déjà intégré ce que c’est qu’une règle. Au cours du jeu, questionnez-le : “Quelle est la règle, déjà ?”, “Qu’a-t-on le droit de faire et de ne pas faire ?”, “Si je fais ça, que se passe-t-il ?”… Ainsi, vous le ferez aussi avancer sur cette notion. Peu importe qui perd ou qui gagne !

Chantage : utile, mais à quel prix ?

“Tu auras un bonbon si tu te mets en pyjama !” Ah oui, c’est sûr, ça fonctionne et ça permet d’éviter les conflits… Mais à quel prix ? Que souhaite-t-on développer chez son enfant ? L’obéissance aveugle et la docilité ? Ou l’esprit critique ? Les tournures de phrases en “Si…, alors…” sont donc à éviter. Cela ne signifie pas que l’on ne peut pas poser de conditions ! Tout est une question de formulation. Imaginons que la règle établie soit la suivante : le soir, quand les enfants sont en pyjama et ont les mains propres, avant 19 heures, ils peuvent regarder un épisode de Petit Ours Brun (au hasard !). Dans ce cas, on peut bien dire : “Tu veux regarder la télé ? Il me semble que tu sais ce qu’il te reste à faire, alors !”

Punitions, quelle efficacité ?

“La punition condamne la personne et pas l’acte”, explique Anne Spatazza. “Elle humilie et instaure une crainte du parent”, renchérit Lydia Louette. Toutes deux optent plutôt pour les notions de conséquences et de réparations. Dès l’âge “Pomme d’Api”, “si l’enfant connaît la règle, a été prévenu et averti, c’est important qu’il y ait des conséquences. C’est une réalité de la vie : un adulte qui arrive tous les jours en retard au travail finira par avoir des ennuis lui aussi !” Une réparation, à cet âge-là, ce peut être aller chercher une éponge quand on a renversé un verre, s’excuser ou faire un câlin quand on a fait mal à quelqu’un, aider à ranger l’endroit qu’on a mis en bazar, etc. Et même quand c’était “pas fait exprès” !

“Fais pas ci, fais pas ça… Comment affirmer son autorité… (sans  crier !)”, supplément pour les parents du magazine Pomme d’Api, mai 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Marie De Monti.
Yoga Pomme d'Api avril 2017

La pause yoga de Pomme d’Api, ça fait du bien !

Chaque mois, le magazine Pomme d’Api vous propose une “pause yoga” à faire avec votre enfant dès 4 ans. Téléchargez la posture du numéro d’avril et proposez-lui de s’étirer pour faire le plein d’énergie. Laissez-vous guider, tout est expliqué !

Une posture de yoga pour les enfants à partir de 4 ans

Comme le bourgeon au printemps, étire ton corps et deviens une feuille pleine d’énergie !

1. Tu es tout recroquevillé, enroulé sur toi-même, le dos rond, les bras le long de ton corps. Tu es un joli petit bourgeon !

2. Tu es prêt à grandir et à te développer. Tu places tes mains bien à plat devant toi. Tu appuies sur tes mains et sur tes orteils, pour te déplier. Tout ton corps commence à se dérouler.

3. Tu ramènes tes mains vers tes pieds et tu reposes tes pieds bien à plat. Tes mains quittent le sol, tes bras sont arrondis. Tu respires profondément. Tu te redresses tout doucement…

4. Maintenant, tu es une petite feuille toute douce, toute neuve ! Les bras tendus vers le ciel, tu t’élèves encore !

“Ta pause yoga, le bourgeon”, conception et textes : Élisabeth Jouanne. Illustrations : Ilya Green. Pomme d’Api, avril 2017
Qui est Petit Ours Brun ? Illustration Danièle Bour

Qui est Petit Ours Brun ?

“Je suis un petit ours de 3 ans, mais j’ai 3 ans depuis plus de 40 ans… Je suis arrivé dans les pages de Pomme d’Api en mars 1975, dans un mini-livre à découper. Dans cette histoire, je m’habille tout seul, je mets la table, je fais pipi dans mon pot… Tout seul, comme un grand ! C’est une professeure, Claude Lebrun, qui a un jour envoyé à la rédaction une histoire : celle d’un petit ours qui devient si grand qu’il finit par fêter ses 3 ans ! L’illustratrice Danièle Bour a été choisie pour me donner vie sous la forme d’un ourson, et pour créer mon univers, fort en couleurs…

Succès immédiat

À la parution du premier épisode, la rédaction reçoit une quantité phénoménale de courrier et décide de continuer l’aventure avec moi. Aujourd’hui, c’est toujours Danièle Bour qui me dessine chaque mois dans Pomme d’Api ! Et c’est Marie Aubinais, auteure, qui écrit une nouvelle histoire de ma vie de petit ours… ”

Petit Ours Brun créé par Danièle Bour, extrait du supplément pour les parents du magazine Pomme d'Api du mois de mars 2016

Secrets de fabrication

Chaque mois, dans Pomme d’Api, l’épisode de Petit Ours Brun est une création nouvelle et inédite de Danièle Bour et Marie Aubinais. Elles racontent…

Danièle Bour, illustratrice de Petit Ours Brun depuis 40 ans :
“Lorsque Pomme d’Api me demanda de dessiner Petit Ours Brun, le personnage existait déjà dans ma famille : c’était mon petit garçon qui, en plus, s’appelait Martin, comme la plupart des ours ! Pour réaliser un épisode, je prends d’abord connaissance du scénario, je prépare un crayonné sur papier-calque puis je l’envoie à la rédaction. J’effectue quelques retouches, au besoin, puis je passe à la couleur avec gouaches et pinceaux. Je commence par le fond, sur lequel je décalque mon dessin, puis je peins le reste. Il n’y a pas de perspective : une ligne et des points suffisent à structurer le décor.”
Danièle Bour, créatrice de Petit Ours Brun. Supplément pour les parents, Pomme d'Api, mars 2016
Marie Aubinais, scénariste de Petit Ours Brun depuis 1984 :
“Ce petit héros vit intensément les événements émotionnels et affectifs d’un enfant de 3 ans, ses découvertes, ses apprentissages, ses petits conflits, ses peurs, ses chagrins… Les petits lecteurs de toutes les cultures et au fil du temps de toutes les générations se reconnaissent dans cet ourson de leur âge. Nous nous efforçons de représenter les émotions d’un petit enfant, des émotions qui parlent à tous, plutôt que la réalité d’un quotidien qui ne refléterait pas le quotidien de tous… On prend ainsi un peu de distance par rapport à la réalité et on met des mots sur les émotions des jours ordinaires. Avec Petit Ours Brun, c’est avant tout une enfance douce et joyeuse vécue sous le regard ferme et bienveillant des parents. Et c’est la clé de son succès. Pour chaque épisode, je m’efforce d’être au plus près du ressenti des enfants de 3 ans, en les observant et en interrogeant leurs parents pour trouver le ton juste.”

Couverture du numéro 601 de Pomme d'Api, mars 2016Les héros de Pomme d’Api

Pour fêter ses 50 ans, Pomme d’Api vous a proposé, pendant quatre numéros, de découvrir ses héros dans le supplément pour les parents, présent chaque mois dans le magazine de votre enfant. Le célèbre Petit Ours Brun – il est connu par 97 % des mamans d’enfants de moins de 7 ans ! – était à l’honneur dans le numéro d’anniversaire de mars 2016, avec une interview de ses créatrices, des secrets de fabrication, une “biographie” et un poster à détacher. En avril ce fut le tour des P’tits philosophes, en mai celui de SamSam et en juin celui d’Adélidélo…

Le gâteau de Petit Ours Brun

Le gâteau de Petit Ours Brun

Le manège à croquer de Petit Ours Brun est une recette facile à réaliser pour tous les fans de Petit Ours Brun. Téléchargez les oursons pour décorer votre gâteau.

Le gâteau de Petit Ours BrunAnniversaires, goûters, après-midis “cuisine”… les occasions sont nombreuses pour préparer ce gâteau ! Vous trouverez ci-dessous les éléments à imprimer puis à coller sur du papier rigide :

Le gâteau de Petit Ours Brun